lun 22 oct 2018
La géophilosophie à l’épreuve des politiques ethniques et tribales. Un procès contre la politique des originaires. Professeur Antoine NGUTE NOVATO (Université de Kisangani)
Par Abbé Louis Mpala in Revues, Articles← Soutenance publique de la thèse de doctorat du CT KAKUMBI (UNIKIS) | ESPACE ECHANGE →
La question de la géophilosophie est étroitement liée à celles de l’espace, du territoire, des frontières et de l’identité. Platon, Aristote, Kant, Derrida, etc. philosophes de leur temps et de leur espace. La spatialité des frontières telle qu’abordée par Michel Foucault et Gilles Deleuze démontre que l’espace lui-même est une préoccupation de la philosophie depuis ses débuts (Conry 2012 : 7). Sur le plan politique, la géophilosophie se rapporte au territoire et à la territorialité ; les frontières elles-mêmes sont les formes limites propres aux territoires politiques (Conry 2012 : 7 et 9).
L’on pourrait donc convenir que même les philosophes sont de quelque part et d’un temps, mais le sentiment d’appartenance ne conduit-il pas à la caractérisation et à la catégorisation ?
Au-delà de tous les débats liés aux questions de territorialité et des frontières, questions caractéristiques de la géopolitique qui ont fait émerger beaucoup de réflexions en sciences politiques sur la création des zones ou des espaces, les questions philosophiques, elles, depuis Michel Foucault et Gilles Deleuze reviennent sur la nécessité de penser ces frontières. En effet, « les sciences politiques se constituent sur l’exigence d’un savoir positif. Cette exigence implique de faire du politique une activité ou une zone spécifique définie par son aspect de construction institutionnelle dans une totalité plus complexe. Zone spécifique qui doit être analysée à partir d’un découpage artificiel par rapport à d’autres sphères comme l’économique, le religieux, le culturel… (Conry 2012 : 17).
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