« L’homme d’aujourd’hui face à la terre, reprit la Tortue, a renié ses racines terrestres et s’est proclamé supérieur de par sa Raison (et pourtant nous semblons plus raisonnables que lui). Il s’est autoproclamé maitre de l’univers. Il est allé plus loin en s’établissant propriétaire[1] de la Terre. Peut-il nous montrer  l’acte par lequel la Terre a accepté d’être propriété de l’être humain, poussière qui doit rentrer à la poussière, à la terre ?

Se sentant Prométhée désenchaîné, l’homme, de par sa techno-science, est devenu un « Démiurge »[2] rendu fou par Jupiter pour avoir bu le vin de la rationalité instrumentale. Comme un apprenti sorcier, il ne sait plus dompter les « esprits impurs qui le poussent à faire de tout ce qui existe une « marchandise ». Il trafique même ses propres fils humains. Ainsi, votre rapport fondamental avec la Nature a pris la forme de la guerre et de la propriété, vous dit Michel Serres[3].

Les mégapoles, fruits de l’intelligence humaine, attirent toujours les gens avec ce qu’elles ont de positif. Les êtres humains s’y entassent[4] et souvent ils ne respectent plus les règles de vie et de construction. Indifférents les uns aux autres, ils le sont aussi envers la Nature qu’ils polluent naïvement. Le bruit, le déchet, les sachets n’effraient personne. Les règles d’urbanisme n’existent plus. Tout cela concourt à la pollution culturelle qui crée la mentalité de trouver «  tout comme étant normal ».

Et quand dans les médias on dénonce les méfaits de la techno-science sur le quotidien de vie des êtres humains, les sceptiques parlent « de purs mythes médiatiques »[5] alarmistes. Ainsi, les climato-sceptiques traite l’écologie comme étant la nouvelle religion contemporaine ayant pour « dieu l’environnement, des prophètes illuminés [à savoir les écologistes] et des pécheurs impénitents »[6]. Voilà qui explique des « prophéties environnementales »[7] sur la disparition de la Terre et des villes. Ils pensent, au contraire, que « l’homme est un démiurge [sage] assez puissant pour menacer l’équilibre de la nature [et] assez puissant pour le contrôler »[8]. Bref, trêve du fanatisme de l’Apocalypse et à bas la « séduction du désastre »[9].



[1] Ibidem, p.59.

[2] S. KANGUDI Kabwatila, L’homme comme démiurge de la nature,  dans Revue Philosophique de Kinshasa  vol.XV, n°37-38, (2006), p.35-41.

[3] Cf. M.SERRES, op.cit., p.58-62

[4] Cf. A. GRANDJEAN, art.cit.

J.-M. FEDIBA cité par L.OBADIA, Religion, Ecologie, Climat dans les sciences humaines et sociales . Un tournant politique, dans Archives de Sciences sociales des religions, n°18, (janvier-mars 2019), p.198.

[5] Cf. L.OBADIA, Religion, Ecologie, Climat dans les sciences humaines et sociales . Un tournant politique, dans Archives de Sciences sociales des religions, n°18, (janvier-mars 2019), p.191-204.

Ibidem, p.198.

[6] J.-M. FEDIBA cité par L.OBADIA, art.cit., p. 198.

[7] Ibidem, p.198.

[8] C. ALLEGRE cité par L.OBADIA, art.cit., p.198.

[9]P. BRUCKNER cité par L.OBADIA, art.cit., p.199.

Professeur Ordinaire Louis MPALA Mbabula

Université de Lubumbashi

abbelouismpala@gmail.com

+243997021002/ +243840069166

Pour citer cet article L. MPALA Mbabula, «Education à l’Ecologie par la Symbolique de la Tortue »[en ligne] http://www.louis-mpala.com/index.php/2020/12/20/323-ecologie-education-a-lecologie-par-la-symbolique-de-la-tortue

 

EDUCATION A L’ECOLOGIE PAR LA SYMBOLIQUE DE LA TORTUE

CONFERENCE TENUE LE 19 DECEMBRE 2019 A LA JOURNEE MONDIALE DE LA PHILOSOPHIE ORGANISEE A KINSHASA PAR LA SOCIETE PHILOSOPHIQUE DU CONGO( SOPHICO)


 

INTRODUCTION

Paraphrasant Alpha Blondy, je dirais que je me suis réveillé, de mon rêve dans mon rêve, au pied du mur de ma vanité et j’ai entendu la Tortue s’interroger : « Où va l’humanité ? De quelle étoffe est fait l’être humain ? Bref, qu’est-ce que l’homme qui se croit intelligent ? »

            Je me suis rapproché d’elle. Elle me regarda, et j’eus le courage de lui poser cette question : « Depuis quand la tortue parle-t-elle ? ». Elle me répondit : « Jeune barbu, pour toi, la prosopopée reste une figure de la rhétorique ; mais souviens-toi de Léonard de Vinci qui s’adresse à vous les humains en ces termes : « Vas prendre tes leçons dans la nature ». C’est cela que firent tes ancêtres de tous les continents. Alors Jeune barbu, prête-moi ton oreille et je t’instruirai ».

            D’abord, je te dirai en quoi et pourquoi je fus une vraie symbolique pour tes ancêtres. Ensuite, je te ferai voir que vous, les humains qui vous croyez supérieurs, maitres et propriétaires de la Terre et de vos villes, êtes des prédateurs, homo demens, homo detritus[1], malgré votre science qui se révèle à la longue être une science sans conscience qui ruine la Nature. Enfin, je te proposerai un changement de perspective qui t’invite à réaliser que la nature n’est pas faite pour l’homme. Ce dernier n’est pas au centre de la Nature. Si celle-ci est un don de Dieu, l’homme est un don de la Nature. Il lui doit reconnaissance et doit retrouver le paradigme perdu afin de nouer une nouvelle alliance. Cela n’est possible que grâce à une Education  écologique ou mieux une Education à l’environnement.

1.      SYMBOLIQUE DE LA TORTUE[2]

Comme SYMBOLIQUE, tes ancêtres ont compris qu’avant que l’homme ne fut, je suis. Oui, j’ai connu les dinosaures. Ils ont connu une extinction mais j’ai survécu, j’ai traversé toutes les crises climatiques, j’ai su et je sais m’adapter à tous les environnements. Ainsi, j’ai parcouru des millions d’années grâce à ma grande adaptabilité. En effet, j’ai la faculté d’évoluer et sur la terre et dans la mer.

Tes ancêtres, ayant appris la leçon de moi, ont compris que je suis équipée pour supporter le fardeau de l’existence.

Voilà pourquoi certains disent que je suis le « créateur », que je représente la Terre-mère et comme totem, je porte la Terre-mère. D’autres voient en ma carapace un signe de protection contre des dangers et surtout contre les dangers provenant  de l’Inconscience des autres. Ma carapace, en effet, me procure une solidité face aux forces chaotiques. Ma carapace me fait passer pour celle qui porte l’univers sur son DOS et elle représente, pour d’autres encore, la voûte céleste et mon corps plat symbolise la terre. Ainsi, en moi se réconcilie le Ciel et la Terre. Voilà qui fait dire que je symbolise la sagesse, la prudence, la persévérance, la stabilité de la Terre et la longévité pour avoir survécu. Oui, ma lenteur de déplacement évoque ma discrétion face aux événements qui rythment le monde.

Réconciliant le Ciel et la Terre, je suis un symbole de la paix par excellence, j’équilibre le monde. Ceux qui se sont intéressés à ma rétraction dans ma carapace, voient en moi le symbole de la concentration, le retour à l’état primordial pour retrouver la nouvelle voie afin d’échapper à la nouvelle extinction.

De tous les prédateurs auxquels j’ai échappé, l’homme d’aujourd’hui en est le pire. Dieu merci, quelques hommes incarnant l’esprit de leurs ancêtres forment des ONG et des laboratoires pour me sauver et me permettre de survivre. Si la majorité d’êtres humains se comportaient comme eux, il serait bon de vivre ensemble avec les êtres humains ».

Après ce discours, elle soupira et m’invita à l’interroger.

« Dis-moi Tortue, fis-je, pourquoi nous les humains d’aujourd’hui nous ne sommes plus comme nos ancêtres qui furent, entre autres, selon Michel Serres, des paysans et des marins dont l’emploi du temps dépendait, heure par heure, de l’état du ciel et des saisons ? »[3].

2.      HOMO DEMENS ET DETRITUS

 « L’homme d’aujourd’hui face à la terre, reprit la Tortue, a renié ses racines terrestres et s’est proclamé supérieur de par sa Raison (et pourtant nous semblons plus raisonnables que lui). Il s’est autoproclamé maitre de l’univers. Il est allé plus loin en s’établissant propriétaire[4] de la Terre. Peut-il nous montrer  l’acte par lequel la Terre a accepté d’être propriété de l’être humain, poussière qui doit rentrer à la poussière, à la terre ?

Se sentant Prométhée désenchaîné, l’homme, de par sa techno-science, est devenu un « Démiurge »[5] rendu fou par Jupiter pour avoir bu le vin de la rationalité instrumentale. Comme un apprenti sorcier, il ne sait plus dompter les « esprits impurs qui le poussent à faire de tout ce qui existe une « marchandise ». Il trafique même ses propres fils humains. Ainsi, votre rapport fondamental avec la Nature a pris la forme de la guerre et de la propriété, vous dit Michel Serres[6].

Les mégapoles, fruits de l’intelligence humaine, attirent toujours les gens avec ce qu’elles ont de positif. Les êtres humains s’y entassent[7] et souvent ils ne respectent plus les règles de vie et de construction. Indifférents les uns aux autres, ils le sont aussi envers la Nature qu’ils polluent naïvement. Le bruit, le déchet, les sachets n’effraient personne. Les règles d’urbanisme n’existent plus. Tout cela concourt à la pollution culturelle qui crée la mentalité de trouver «  tout comme étant normal ».

Et quand dans les médias on dénonce les méfaits de la techno-science sur le quotidien de vie des êtres humains, les sceptiques parlent « de purs mythes médiatiques »[8] alarmistes. Ainsi, les climato-sceptiques traitent l’écologie comme étant la nouvelle religion contemporaine ayant pour « dieu l’environnement, des prophètes illuminés [à savoir les écologistes] et des pécheurs impénitents »[9]. Voilà qui explique des « prophéties environnementales »[10] sur la disparition de la Terre et des villes. Ils pensent, au contraire, que « l’homme est un démiurge [sage] assez puissant pour menacer l’équilibre de la nature [et] assez puissant pour le contrôler »[11]. Bref, trêve du fanatisme de l’Apocalypse et à bas la « séduction du désastre »[12].

Les climato-convaincus sont qualifiés d’ « affolés sensibles »[13] à la moindre alerte et les climato-sceptiques, par leurs déclarations, sont devenus « fous à force de rester calme »[14] et ils sont reconnus comme les « marchands du doute »[15] qui, pour se calmer, invitent les pays du Sud à demeurer des éternelles « sentinelles climatiques »[16] en protégeant les forêts, poumons de la Terre.

Pour les climato-sceptiques, la planète n’est pas devenue toxique et les villes ne sont pas de poubelles. L’homme reste homo sapiens et non homo detritus comme le stigmatise Baptiste Monsaingeon critiquant la société du déchet. Ceci étant, persistent et signent les climato-sceptiques, Pablo Servigne et Raphaël Stevens, ont tort de parler de « collapsologie » montrant comment notre civilisation, à l’instar de nombreuses civilisations, va s’effondrer sous le croisement des  crises et l’aveuglement des élites dirigeantes.

Jeune barbu, peut-on réellement douter que « la trajectoire actuelle conduit nos sociétés à l’effondrement ? »[17]. La politique de l’autruche ne paie pas.

De ce qui précède, quelques représentations de la crise écologique se font jour selon Alain Grand-Jean : « la négation ou l’indifférence, la confiance dans la science et la technique pour régler les problèmes admis, la conviction au contraire que notre civilisation va s’effondre et pour finir la prise en charge et la responsabilisation pour un changement « radical » ».[18]

Et pourtant, osai-je l’interrompre, personne de sensé ne peut voir et laisser notre maison-commune brûler !

Tu as raison, Jeune barbu !

3.      CHANGEMENT DE PERSPECTIVE

Certains, venus des horizons différents, ont proposé, en un mot, le changement de perspective. Michel Serres, paix à son âme, invite les humains à signer avec la Nature le contrat nature de symbiose. Jean Onaotsho Kawende[19] résume bien Michel Serres, Luc Ferry (parlant du nouvel ordre écologique) et Charles Taylor (dénonçant le malaise de la modernité). Parti en guerre contre la libido dominandi[20] s’appuyant sur la libido sciendi, Jean Onaotsho remet en cause « le règne de l’homme et la servitude de la nature »[21]. Son herméneutique écologique situant « la vérité du proverbe dans son aptitude à orienter les humains, à [les] éclairer, à [leurs] proposer des possibilités d’être conformes à l’idéal d’un exister authentique, lequel passe notamment par un type de rapport adéquat avec la nature » relève  d’un regard de reconnaissance envers ses ancêtres africains qui ont appris de la Nature (la source d’eau, l’arbre, les feuilles de manioc, la forêt, etc.) la leçon d’une vie responsable et en symbiose avec la nature envers laquelle nous devons RECONNAISSANCE. Voilà pourquoi avec son Humanisme cosmophile ayant tété aux mamelles africaines, chinoises et indiennes, il prône la CONSCIENCE DE LA RECONNAISSANCE, la CONSCIENCE DE REDEVANCE envers la nature. Ainsi, la sollicitude envers la nature portera à protéger la Nature et poussera l’homme à refuser de rompre le lien vital rattachant l’homme à la Nature.

Cependant,           son Humanisme cosmopolite a un punctum dolens que je retrouve aussi chez le Pape François dans son souci de passer du paradigme technoscientifique ou économique au paradigme écologique : croire que l’homme occupe « une place primordiale dans la hiérarchie des êtres desquels dépend sa vie »[22].

A mon humble avis, le changement de perspective pour un cosmophilisme humaniste consistera en un changement de regard envers l’essence de l’être humain et de la nature. L’homme n’est pas supérieur à la Nature. Il est fils de la nature et comme tout fils, il doit du respect envers sa mère Terre, sa matrie. D’où la Reconnaissance de la redevance et le surgissement en lui de la conscience d’être terrien qui lui fera comprendre que sa vie est un « vivre-de-la-nature ». L’expression est de Jean Onaotsho qui dit que « l’appel à « vivre de la nature » intègre, comme pour ainsi dire, le double changement commandé par le souci écologique, celui de réviser notre rapport à la nature, reconnue comme matrice de notre existence [je souligne], cadre de notre réalisation plutôt qu’objet d’exploitation ordonnée à la satisfaction égoïste, et de développer une exigence de responsabilité qui, à partir de la conscience du vital ou existentiel avec la nature [je souligne], porte l’homme à répondre de cette dernière [je souligne], autant que lui-même et de la vie des générations futures [y compris de la vie des générations futures de la Tortue, dois-je ajouter] »

Pour ce faire une EDUCATION à l’environnement s’impose, car sur votre carte d’identité seront écrits les noms de votre mère la TERRE et de votre père le CIEL, tu es fils de la Terre et tu retourneras à la Terre, ta Patrie, ton home, ton heimat. C’est à la Terre, votre mère, qu’il y a les plantes, les animaux, vos morts, vos enfants. Ici je parle comme Edgar Morin.


 

4.      EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT

 « Jeune barbu, as-tu compris », me posa-t-elle la question. Je fis oui par le geste de la tête.

« Maitre et sage Tortue, toi qui portes ta maison sur le dos, dis-moi, en quoi consistera cette Education, digne de nous faire entendre l’appel à « vivre de la nature » ?

Elle me regarda et se mit à m’enseigner : « souviens-toi, encore une fois, de Léonard de Vinci :’ Vas prendre tes leçons dans la nature’. C’est cela que firent tes ancêtres de tous les continents. De ce fait, approche-toi de J. ONAOTSHO Kawende[23] et lis ses énoncés proverbiaux et tu comprendras que l’éducation à l’environnement partira de la parémiologie, car tu as besoin des yeux pour voir, de la raison pour juger et de la volonté pour agir. On retient bien et mieux ce qu’on voit dans la nature et ce qu’on lit aussi. Ce qu’on entend dans des proverbes, se fait voir facilement à l’esprit et aux yeux. Lis le Laudatio Si du Pape François  et tu y trouveras les Dix commandements verts[24] pour passer du paradigme technoscientifique ou techno-économique, consumériste qui ne discerne dans la nature qu’un «  stock de ressources »[25] et « à ne déceler dans une forêt  que des stères de bois  ou dans un animal que des kilos de viande sur pattes »[26]  et ce parce qu’il se fonde sur l’Idéologie néolibérale nourrie de l’économisme,  de l’utilitarisme et de l’individualisme, et fait l’apologie du Marché appréhendé comme une instance de régulation politique et sociale et a pour hymne  «  Moins d’État, peu d’État, pas d’État, chacun pour soi et le marché pour tous » et a comme mot d’ordre  « Remplacer la politique et l’État par l’Économie ». Optez pour le paradigme écologique. Celui-ci engendrera la culture écologique caractérisée par «  trois principes fondateurs :tout est lié [dans la nature], tout est donné [dans la nature]», tout est fragile[dans la nature]». Or ces trois principes peuvent être mieux saisis en les mettant en  résonnance avec les quatre règles que le pape François pr »sente dans l’exhortation Evangelium Gaudium : la réalité est supérieure à l’idée, le tout est supérieur à la partie, l’unité est supérieure au conflit, le temps est supérieur à l’espace»[27]. Cela exige, en outre, une éducation à la sobriété, celle qui nous apprend à « bien user sans abuser »[28], à « changer nos modes de vie »[29]. En effet, « la sobriété s’oppose à l’ébriété : ne sommes-nous devenus ivres d’un mauvais usage  des ressources de la planète, malades d’un abus des biens matériels ? »[30] Voilà qui vous invite à une éducation basée sur « le partage, la frugalité, la sobriété »[31]. Cette éducation ne pourra avoir lieu que le jour où l’homme acceptera une conversion écologique « progressive à la possibilité d’agir et de garder espoir alors que le monde semble aller à sa perte »[32] ».

 

CONCLUSION

En utilisant la prosopopée comme figure de style, j’ai fait parler la Tortue. Ainsi le dialogue est ma méthode comme chemin me conduisant vers l’éducation à l’environnement, et ce après avoir dénoncé l’être humain qui est passé de l’homo sapiens sapiens à l’homo demens et detritus. En voulant devenir maître de la nature et jusqu’à se proclamer propriétaire de la Terre, l’être humain a construit le paradigme techno-économique et fait, sans le savoir, un matricide de la Terre sa mère.

Puisque la philosophie a pour rôle, selon Ludwig Wittgenstein II, celui de montrer à la mouche la voie de sortie de la bouteille, la Tortue, dans sa symbolique, nous invite à un changement de perspective renonçant à la libido dominandi s’appuyant sur la libido sciendi afin de lutter pour un cosmophilisme humaniste et cela étant, il sera aisé d’éduquer l’être humain à l’environnement par les proverbes, la culture à la sobriété , au partage, à la frugalité, et ce grâce à la conversion écologique.

 


 

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

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[1] L’expression « homo detritus » est le titre du livre de Baptiste MONSAINGEON, Homo detritus. Critique de la société du déchet, Paris, Seuil, 2017 cité par A. GRANDJEAN, Les enjeux écologiques et leurs représentations, dans Lumen Vitae vol.LXXIII, n°4-2018, p.373, note infrapaginale 32.

[2] Cf. Histoire des Tortues [en ligne] https://www.dinosoria.com/tortues.htm (page consultée le 10 décembre 2019). Cf. La tortue : un symbole universel [en ligne]  https://www.tattoome.com/ (page consultée le 10 décembre 2019).   Cf.– BENOIT ,  Le symbolisme traditionnel de la Tortue  [en ligne] http://leroidragon.info/n5-benoit-le-symbolisme-traditionnel-de-la-tortue/ (page consultée le 10 décembre 2019).   Cf.  Animal Totem Tortue : la Déesse de l’Energie et la Mère Eternelle, le Bouclier [en ligne] http://francoise1. Unblog.fr/2017/03/21/animal-totem-tortue-la-deesse-de-lenergie-et-la-mere-eternelle-le-bouclier/(page consultée le 10 décembre 2019).

[3] M.SERRES, Le contrat naturel, Paris, Flammarion, 1990, p.52.

[4] Ibidem, p.59.

[5] S. KANGUDI Kabwatila, L’homme comme démiurge de la nature,  dans Revue Philosophique de Kinshasa  vol.XV, n°37-38, (2006), p.35-41.

[6] Cf. M.SERRES, op.cit., p.58-62

[7] Cf. A. GRANDJEAN, art.cit.

J.-M. FEDIBA cité par L.OBADIA, Religion, Ecologie, Climat dans les sciences humaines et sociales . Un tournant politique, dans Archives de Sciences sociales des religions, n°18, (janvier-mars 2019), p.198.

[8] Cf. L.OBADIA, Religion, Ecologie, Climat dans les sciences humaines et sociales . Un tournant politique, dans Archives de Sciences sociales des religions, n°18, (janvier-mars 2019), p.191-204.

Ibidem, p.198.

[9] J.-M. FEDIBA cité par L.OBADIA, art.cit., p. 198.

[10] Ibidem, p.198.

[11] C. ALLEGRE cité par L.OBADIA, art.cit., p.198.

[12]P. BRUCKNER cité par L.OBADIA, art.cit., p.199.

[13] L.OBADIA, art.cit., p.191.

[14] B. LATOUR cité par L.OBADIA, art.cit., p.191.

[15]L’expression est tirée du titre du livre de N. ORESKES et E.M. CONWAY , Marchands de doute, Paris, Le Pommier, 2012 cité par A. GRANDJEAN, art.cit., p.379, note 36.

[16] B. HERIARD, Réduire les inégalités écologiques et sociales ? Un chantier pour la doctrine sociale de l’Eglise, dans Revue d’éthique et de théologie morale/ HS 2018, p.84.

[17] A. GRANDJEAN, art.cit., p.377.

[18] Ibidem,p.378.

[19]Cf. J. ONAOTSHO Kawende, Démocratie, Technoscience et Ecologie. Champs pragmatiques de la rationalité pluraliste,Bruxelles, Academia, 2016.

[20] Ibidem,p.184.

[21] Ibidem,p.184.

[22] Ibidem,p.234.

[23] Cf. J. ONAOTSHO Kawende, op.cit., p.198-235.

[24] Cf.J. KUREETHADAM, I Dieci comandamenti verdi dalla « Laudato Si’ », Torino, Elledici, 2016.

[25] L. WHITE cité par D. BOURG, Animalité, humanité et paradigme technoscientifique,  dans Revue d’éthique et de théologie morale/ HS 2018, (août 2018), p.70.

[26] D. BOURG, art.cit., p.70.

[27] E. LASIDA, L’écologie, une culture de la relation, dans Revue d’éthique et de théologie morale/ HS 2018, (août 2018), p.86.

[28] L. LAINE, Pour une éthique de la sobriété, dans Revue d’éthique et de théologie morale/ HS 2018, (août 2018), p.111.

[29] Ibidem, p.119.

[30] Ibidem, p.111.

[31] J.-F. PETIT, Editorial, dans La documentation catholique, n°2437, (3 janvier 2010),1.

[32] S. CARCELLE, L’écologie, une bonne nouvelle ? Itinéraire spirituel vers une conversion écologique,  dans Christus, n°52, (octobre 2016), p.52.