Si la violence, comme le souligne Pierre Karli, est « une notion générique et descriptive qui regroupe un ensemble très diversifié d’attitudes et de comportement dont les origines et la signification sont, elles aussi, d’une extrême diversité », il va s’en dire que la logophagie est à proscrire et l’interdisciplinarité/Transdisciplinarité est à promouvoir. Ainsi serons-nous à même d’aborder, avec sérénité, certaines questions : peut-on parler de la nature humaine sans nier la culture ? Existe-t-il une nature humaine ?

LA NATURE HUMAINE FACE A LA VIOLENCE

PLAIDOYER POUR UNE APPROCHE PROSÔPONISTE

Professeur Ordinaire Louis MPALA Mbabula

Université de Lubumbashi

abbelouismpala@gmail.com/ www.louis-mpala.com

RESUME : Si la violence, comme le souligne Pierre Karli, est « une notion générique et descriptive qui regroupe un ensemble très diversifié d’attitudes et de comportement dont les origines et la signification sont, elles aussi, d’une extrême diversité », il va s’en dire que la logophagie est à proscrire et l’interdisciplinarité/Transdisciplinarité est à promouvoir. Ainsi serons-nous à même d’aborder, avec sérénité, certaines questions : peut-on parler de la nature humaine sans nier la culture ? Existe-t-il une nature humaine ? S’agit-il de l’oxymore ? La violence serait-elle inscrite dans la nature humaine au cas où cette nature humaine existerait ? La violence serait-elle un acquis, un inné ou les deux à la fois ? La « biologie de la violence » avec son corollaire de criminologie biosociale ne seraient-elles pas la voie royale pour « éradiquer » la violence de la surface de la terre comme le préconise Adrian Raine qui fait de la violence un problème de la santé publique ? Faut-il dire, au contraire, avec Julien Larregue, que l’arbre des problèmes individuels cacherait la forêt de dysfonctionnements sociaux ? Bref, quelles sont les origines, les causes et les formes de la violence humaine ? Quelle importance auraient toutes ces questions si par le transhumanisme ( nouvelle version du mythe de Prométhée s’appuyant sur les avancées de l’Intelligence Artificielle, les technologies NBIC-Nanotechnologie, Biotechnologies, Sciences de l’Information et sciences Cognitives- et la biologie) qui soulève la question de la singularité physique et intellectuelle, de l’identité de l’homme concret/réel dans son rapport à la technique, à la machine, l’homme devenait un « robot pensant »exempté de la vieillesse, de la maladie et de la mort ? Boule à faces infinies, la violence convoque devant son « tribunal » plusieurs disciplines pour lui en dire un mot, chacune à son tour. Quelles propositions suggérées pour venir à bout de la violence ? Notre contribution consistera à proposer une approche « prosôponiste » se fondant sur la philosophie de la rencontre, fil d’Ariane et non ombre d’Eurydice.

Mots-clés : violence ; nature humaine ; biologie ; transhumanisme ; prosôponisme