Le manuel contient quatre chapitres. Le premier chapitre se penchera sur la définition de la logique formelle, et sur ses trois principes  relativisés par la Postmodernité. Le deuxième chapitre parlera  de l’appréhension et du terme. Le troisième chapitre donnera la théorie du jugement et de la proposition. Le quatrième  et  dernier chapitre s’appesantira sur la théorie du jugement et de l’argument. Comme on le voit, de la logique formelle, nous nous limitons à la logique ancienne.

Savoir et Etre

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Louis MPALA Mbabula

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’HOMME COMME ANIMAL RAISONNABLE

 

Deuxième édition mise à jour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Editions MPALA


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                            © Editions MPALA,2008

                                 Lubumbashi

 

                               

                                Site internet : www.Louis-mpala.com

         Email : abbelouismpala@yahoo/fr

                      Mpala.Mbabula@unilu.ac.cd


 

INTRODUCTION

 

Cette brochure se veut un manuel de logique formelle. Celle-ci est enseignée dans différentes Facultés de notre Université. Dans le Département de philosophie de la Faculté des Lettres et Sciences humaine, la logique est programmée, comme cours, du premier graduat au deuxième cycle de philosophie, i.e. au niveau de la licence. Au deuxième cycle le cours est intitulé Questions approfondies de logique.

Comme on le voit, la logique tient une place de choix dans la formation philosophique.

Cependant dans d’autres Facultés comme celles de Droit et de Médecine, la logique comme cours est liée soit à l’argumentation juridique soit à l’expression orale et écrite. Ainsi, sur les 45 h de cours, on lui consacre  souvent 15 à 20 h de cours.

Puisque ce manuel est destiné aux étudiants autres que ceux du Département de philosophie, il tient compte de beaucoup de paramètres. Voilà pourquoi il est écrit en un langage simple.

L’étudiant qui lira ce manuel sera capable d’acquérir un vocabulaire propre à la logique formelle et sera capable de définir les termes propres à la logique.

Par ailleurs, il sera en mesure de juger, d’argumenter, d’évaluer si le syllogisme est correct ou invalide, et ce en appliquant certaines règles.

En outre, par des exercices, il sera à même, à partir des prémisses, de tirer des conclusions valides. Cela lui permettra de cultiver et d’acquérir un esprit critique et attentif.

Le manuel contient quatre chapitres. Le premier chapitre se penchera sur la définition de la logique formelle, et sur ses trois principes  relativisés par la Postmodernité. Le deuxième chapitre parlera  de l’appréhension et du terme. Le troisième chapitre donnera la théorie du jugement et de la proposition. Le quatrième  et  dernier chapitre s’appesantira sur la théorie du jugement et de l’argument. Comme on le voit, de la logique formelle, nous nous limitons à la logique ancienne.

La rédaction de ce manuel a fait appel à certains écrits qui seront cités dans les notes de bas de page.

Nous remercions le Professeur Nkombe Oleko qui a lu ce manuel et dont les remarques sont à la base de cette deuxième édition mise à jour.

 

CHAPITRE PREMIER : LA LOGIQUE FORMELLE

 

1.1.          DÉFINITION

Le terme de « logiques »  vient du mot grec « logos » qui signifie raison, discours, science.

Au sens général, la logique est une « science ayant pour objet le jugement d’appréciation en tant qu’il s’applique à la distinction du vrai et du faux »[1].

Science, la logique se révèle être un système de connaissances certaines. Celles – ci  se fondent sur des principes universels.

Il sied de signaler que la logique est une des parties de la philosophie, et à ce titre, elle est une « science ayant pour objet de déterminer, parmi toutes les opérations intellectuelles tendant à la connaissance du vrai lesquelles sont valides, et les quelles ne le sont pas » [2].

Ainsi entendue, la logique peut être la logique formelle, la logique symbolique et la logique   matérielle.

Notre cours s’intéresse à la logique formelle qui est une « étude des concepts, jugements et raisonnements considérés dans les formes où ils sont énoncés, et abstraction faite de la matière à laquelle ils s’appliquent, en vue de déterminer in abstracto, leurs propriétés, leur validité, leurs enchaînements, et les conditions sous lesquelles ils s’appliquent ou s’excluent les un les autres »[3].

Ce qui précède  nous montre que la logique formelle nous fournira des conditions pour que les opérations intellectuelles satisfassent aux exigences d’une pensée correcte. « Elle établit des conditions, non pas d’existence, mais de légitimité »[4], comme le dit si bien Régis Jolivet.

Autrement dit, en établissant des conditions de légitimité, la logique formelle montre la forme correcte des opérations mentales afin que la pensée soit en accord avec elle-même.

Comme les opérations de l’esprit sont au nombre de trois, à savoir l’appréhension, le jugement et le raisonnement, la logique ancienne aura trois parties faisant objet de nos trois derniers chapitres.

Comme la pensée doit être en accord avec elle-même, l’homme doit éviter de se contredire dans ses opérations mentales. Le respect de certains principes logiques est de vigueur.

 

1.2.          PRINCIPES LOGIQUES

 

La logique formelle ou classique énumère certains principes. Ces derniers ont été étudiés par Aristote

Le principe d’identité se formule en ces termes : « ce qui est, est ; ce qui n’est pas, n’est pas »[5]. Aristote dira que "se demander pourquoi une chose est elle-même, c'est enquêter dans le vide parce que l'existence d'une chose doit être claire. Ainsi, le fait qu'une chose est elle-même est la seule réponse et la seule cause dans tous les cas, comme par exemple dans la question `pourquoi un homme est un homme?`..." [6].

 

Le principe de contradiction (ou de non contradiction) s’énonce ainsi : « le contraire  du  vraie est  faux»[7]. Aristote dira, à ce propos, qu’"il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas en temps au même sujet et sou le même rapport"[8] 

Le principe du tiers exclu ou de milieu exclu dit que « deux propositions contradictoires l’une est vraie et l’autre fausse »[9].  Aristote tranchera qu’"il ne peut y avoir d'intermédiaire entre deux contraires, un sujet possède ou ne possède pas un attribut donné" [10]

La vie concrète se moque des ces principes.

La dialectique (cf. Héraclite, Hegel) avec ses notions de Thèse, antithèse et synthèse semble battre en brèche le principe du tiers exclu. La postmodernité remet en question le principe d’identité, car il y a la fragmentation de l’identité entraînant identification (≠ identité), persona (≠ maîtrise de soi), nomadisme (≠ stabilité). Voilà qui explique le changement de sexe, l’hétérosexualité, etc. la logique du contradiction est à l’assaut du principe de non contradiction. Elle prône le tiers inclus et ajustement. C’est la logique de coenesthesie  ou celle d’harmonie conflictuelle. C’est la coïncidentia oposirorum[11].

Comme on peut le constater, la vie qui se veut complète, tiendra compte des principes logiques afin de ne pas se contredire quand on est en conversation, en dialogue, en communication. Cependant selon le contexte, on se souviendra de la logique du contradictoire.


 

 

CHAPITRE DEUXIEME : L’APPREHENSION ET LE TERME OU LOGIQUE DU CONCEPT

 

L’homme est un être qui saisit la réalité, et ce par le concept. Mais que signifie saisir la réalité ?

 

2.1. APPRÉHENDER ET APPRÉHENSION

 

         Appréhender signifie saisir, prendre, et « l’appréhension, au point de vue logique, est l’acte par lequel l’esprit conçoit une idée, sans en rien affirmer ni en rien nier »[12].

Ainsi, l’appréhension est une opération mentale, qui finit par nous donner l’idée d’un objet ou d’une chose. L’idée est le concept.

 

2.2. LE CONCEPT

 

         Le concept (ou l’idée) est une représentation intellectuelle que l’on se fait d’un objet.

         Exemple : « à partir d’un ensemble d’objets de couleur rouge) on extrait l’idée du rouge ou de la rougeur ;

L’homme est une idée que nous nous faisons à partir d’hommes concrets »[13]

Ainsi, on saura dire que conceptualiser, c’est abstraire. Devant les objets présentant certaines caractéristiques communes, essaie de saisir mentalement les caractères pertinents pouvant lui permettre de passer du particulier au général, et toute cette opération engendre le concept ou l’idée générale et abstraite.

De ce qui précède, on dira que le concept est un objet mental.

Ainsi, il est différent d’une image de la réalité perçue, qui est « la représentation déterminée d’un objet sensible »[14].

Le concept (ou idée) a un caractère essentiel, à savoir la communicabilité. Autrement dit, il est tout entier dans l’élément du langage, i.e. le mot ou le terme, car l’homme est un être de communication, qui dit aux autres ce qu’il a trouvé par l’abstraction, l’appréhension.

 

2.3. LE TERME (OU MOT)

 

         Le terme est l’expression verbale ou écrite du concept.

         Cependant le terme peut comporter plusieurs mots formant une idée logique.

Ex : le bon Dieu, quelques hommes.

         Le concept, et à travers lui un terme, a ses propriétés.

 

2.4. PROPRIÉTÉS DU CONCEPT : COMPRÉHENSION ET EXTENSION

 

         La compréhension et l’extension sont d’une grande importance dans la logique formelle. Les deux font la dimension du concept.

 

        


2.4.1. La compréhension du concept

 

         La compréhension est l’ensemble des éléments constitutifs de la compréhension, on cherche à connaître ou à énumérer les caractères que le concept comprend :

         Comme on le voit la compréhension est l’ensemble de propriétés qui donnent son contenu à un concept.

Ex : Homme = être vivant, être corporel, raisonnable, être parlant, etc.

         En un mot, la compréhension est le contenu du concept.

         Comme le dit, NKOMBE OLEKO,

« La compréhension est la réponse à la question : X est quoi ? »[15]

 

         2.4.2. L’extension du concept

 

         L’extension est l’ensemble des sujets ou des individus auxquels le concept est applicable. En d’autres termes, l’extension est « la quantité de réalité à laquelle le concept se rapporte »[16].

L’extension est la réponse aux questions : « quels sont les sujets auxquels il est convenable d’attribuer le concept ? a quoi peut – on identifier le concept ? »[17]

Ex : ARBRE : avocatier, manguier, mandarinier, etc.

 

2.4.3. Relations entre compréhension et extension du concept

 

Un rapport existe entre la compréhension et l’extension d’un concept. Les deux varient en raison inverse l’une de ’autre.

 

         2.4.3.1. La compréhension d’un concept est en raison inverse de son extension 

 

         Si la compréhension est grande, l’extension est petite. Si l’extension croît, la compréhension décroît.

Ex : 1. Compréhension de être = ce qui est ou est

         - Extension de être = homme, animaux, pierres, arbres, etc.

         Etre à une petite compréhension et une grande extension.

2.     MPALA = homme prêtre, professeur, directeur, etc.

- MPALA = 1 seul individu,

La compréhension de Mpala est grande ou riche, mais son extension est la plus limitée, car concept convient à un seul individu.

 

2.4.3.2. Le genre et l’espèce

 

On peut aussi donner les concepts selon une hiérarchie fondée sur leur extension.

« Le genre est concept qui a le plus d’extension, et l’espèce le concept qui a le moins d’extension »[18].

Cependant, Régis Jolivet fait remarquer « qu’en principe, on nomme genre toute idée [concept] qui contient sans elle d’autres idées générales (animal par rapport à homme, oiseau, poisson, etc.), et espèce toute idée qui contient que des individus »[19]

Les concepts peuvent être classés de plusieurs façons.

 


2.5. CLASSIFICATION DES CONCEPTS

 

         2.5.1. Du point de vue de leur perfection (ou du point de vue de qualités du concept)

 

                   2.5.1.1. Le concept est adéquat ou inadéquat

 

         Le concept (ou idée) est adéquat lorsqu’il représente à l’esprit « tous les éléments de l’objet »[20]. Dans le cas contraire, il est inadéquat.

 

                   2.5.1.2. Le concept est clair ou obscur

         Le concept est clair lorsqu’il suffit pour reconnaître la réalité qu’il désigne. En d’autres termes, par sa clarté, le concept fait reconnaître son objet parmi tous les autres objets. Dans le cas contraire, il est obscur.

 

2.5.1.3. Le concept est distinct ou confus

         Le concept distinct est celui qui fait connaître les éléments qui composent son objet. Au cas contraire, il compose est confus.

         Il sied de signaler qu’un concept clair peut n’être pas distinct. Régis, Jolivet nous donne un exemple intéressant : « un jardinier à une idée claire, mais non distincte (au contraire des botaniste) des fleurs qu’il cultive »[21]. Le botaniste sait distinguer une fleur d’une autre, car étant spécialiste, il sait suffisamment énumérer les caractéristiques propres à une feuille pour la distinguer d’une autre.

         Cependant une idée distincte est nécessairement claire.

        


2.5.2. Du point de vue de l’extension (quantité)

                  

2.5.2.1. Concepts transcendantaux

         Ce sont des concepts dont la compréhension s’applique à tout être  et leur extension englobe toue la réalité. Ces concepts sont au nombre de cinq : être, un, vrai, bon, beau[22].

2.5.2.2. Concepts universels

         Le concept est universel quand il est pris d&ans la totalité de son extension.

Ex : Tout homme est mortel.

2.5.2.3. Concepts particuliers

         Le concept particulier est celui qui est pris dans une partie seulelement de son extension.

Ex : Quelques hommes sont malins.

2.5.2.4. Concepts singuliers

         Un concept est dit singulier lorsqu’il ne désigne qu’un seul individu.

Ex ; Chansa  est malade.

      Paris  est une capitale.

2.5.2.5. Concepts collectifs

         On appelle concept collectif, tout concept qui englobe «  l’idée d’une communauté, d’une collection : l’armée, la forêt, l’assemblée… »[23].

         Il est bon de signaler que les quantificateurs ssont d’une importance capitale pour savoir si le concept est universel ou particulier. Voici quelques quantificateurs universels : tout, tous, toutes, aucun, nul, rien, chaque, la , le, l’, personne, etc. Comme quantificateurs particuliers, nous avons, entre autres, quelque(s), certains, certaines, peu de, bien des, un, une, des, etc.

2.5.3. Du point de vue de la compréhension ( qqualité)

2.5.3.1. Concepts simples

         Ces concepts désignent un attribut unique. Ou mieux, la compréhension de ces concepts s’analyse en un simple élément[24].

Ex : être

2.5.3.2. Concepts composés

         Leur compréhension s’analyse en une pluralité d »éléments. Autrement dit, ces concepts désignent « une composition de plusieurs attributs, un ensemble de plusieurs qualités (rapace, félin) »[25].

         Il existe aussi des concepts positifs, distributifs, privatifs, concrets et abstraits[26].

2.5.3.3. Du point de vue de leurs rapports mutuels (compatibilité et incompatibilité)

2.5.3.3.1. Les concepts compatibles

         Les concepts sont compatibles lorsqu’ « ils peuvent s’appliquer à la fois à un même objet »[27].

Ex : Mununga est gentille  et  intelligente.

Gentille et intelligente sont compatibles, car ces deux concepts s’appliquent à la fois au même objet ou même personne Mununga.

2.5.3.3.2. Les concepts incompatibles

         Ce sont des concepts qui s’excluent et s’opposent.

2.5.3.3.2.1. Les concepts contradictoires

         Les concepts sont contradictoires quand l’un est exclusif de l’autre.

Ex : Etre  et ne pas être

      Avare  et  non avare

2.5.3.3.2.2. Les concepts contraires

         Les concepts sont contraires lorsqu’ils expriment « les notes les plus opposées dans un genre donné, de telle sorte qu’il y ait un milieu entre [eux] : blanc et noir ; avare et prodigue (…) »[28].

         Les concepts contraires ne peuvent pas être vrais ensemble, mais ils peuvent être faux ensemble[29].

2.6. DÉFINITION DES CONCEPTS    

Il existe plusieurs catégories de définition.


2.6.1. Définition nominale

         Cette forma de définition exprime le sens d’un mot. Elle est étymologique.

Ex : Philosophie= amour de la sagesse.

2.6.2. Définition réelle

         La définition réelle exprime la nature de la chose elle-même.

         La définition réelle peut être essentieelle ou descriptive. Elle est essentielle lorsaqu’elle exprime la nature d’une chose et  descriptive quand elle énumère « les caractères les plus marquants d’une chose pour mermettre de la distinguer de toutes les autres »[30].

                            Il y a certaines règles à respecter si l’on veut bien définir un concept.

2.7. RÈGLES DE LA DÉFINITION

1. La définition doit être plus claire que le défini. Cela implique

2. qu’elle ne doit pas contenir le terme à définir. Par ailleurs, pour être claire que le défini,

3. la définition ne doit pas normalement être négative. En outre,

4. la définition doit être brève. Enfin,

4. la définition doit convenir à tout le défini et au seul défini.

Régis Jolivet semble avoir raison quand il dit qu’il y a deux règles de la définition, à savoir

1.     la définition doit être plus claire que le défini et

2.     la définition doit convenir à tout le défini et au seul défini.

En effet, nos numéros 2,3 et 4 se ramènent au numéro 1 et le numéro 5 reste seul. Ainsi, nous avons 1 et 5. Voilà qui donne deux règles.


 

CHAPITRE TROISIEME : THEORIE DU JUGEMENT ET DE LA PROPOSITION

 

3.1. DEFINITION DU JUGEMENT

 

         Le jugement est une opération mentale par laquelle l’esprit établit une relation de convenance (quand il affirme un rapport entre deux concepts) ou de disconvenance (quand il nie un rapport entre les termes).

Autrement dit, un jugement est l’affirmation ou la négation d’un rapport entre deux termes ([31]).

Exemple :

1.     Dieu est bon

2.     Jean n’est pas immortel

Ce sont deux jugements en ce sens que le premier affirme de Dieu la bonté et le dernier nie de Jean l’immortalité.

De ces exemples, on comprendra que le jugement comporte nécessairement trois éléments,  à savoir « le sujet   qui  est l’être dont on affirme ou nie quelque chose,  un attribut  ou prédicat : c’est la chose que l’on affirme ou nie du sujet ; une copule qui exprime une affirmation ou une négation » ([32]).

Dans le jugement, le sujet et le prédicat comportent la matière de jugement et de l’affirmation ou de la négation du jugement résulte la forme.

Le jugement a son expression verbale ou écrite, à savoir la proposition.

 

 

3.2. DEFINITION DE PROPOSITION

 

La proposition est l’expression verbale ou écrite du jugement. En d’autres termes, la proposition est l’énoncée d’un jugement.

La proposition est composée de trois éléments : le sujet, le prédicat et la copule qui sert de lien entre le sujet et prédicat.

Le verbe de la proposition logique est toujours le verbe être.

 

3.3. Classification des Jugements

 

Les jugements peuvent être classifiés selon plusieurs points de vue.

 

3.3.1. Du point de vue de la forme

 

On aura des jugements positifs (affirmatifs) et négatifs. L’accent est mis sur le verbe, la copule.

Exemples :

Mulesa est intelligente.

La femme n’est pas  gentille.

 

3.3.2. Du point de vue de la matière (rapport entre le sujet et le prédicat)

 

De ce point de vue, on distinguera les jugements analytiques et les jugements synthétiques.

 

3.3.2.1. Jugements analytiques

Dans ces jugements, l’attribut est soit identique au sujet, soit essentiel au sujet, soit propre au sujet. Autrement dit, le prédicat ne dit rien de nouveau sur le sujet.

Exemples :

-        l’homme est un animal raisonnable

-        l’homme est raisonnable

-        le cercle est rond ([33])

 

3.3.2.2. Jugements synthétiques

 

Le jugement synthétique a un attribut qui exprime une qualité qui n’est pas propre au sujet ou qui ne relève pas de sa définition, encore moins de sa nature. Ainsi, l’attribut n’apprend quelque chose sur le sujet.

Exemple :

-        Claudine est étudiante

-        Mwansa est marié

 

3.3.3. Du point de vue de la modalité

 

De ce point de vue, l’accent est mis sur la valeur de ce qui est dit. On se prononce sur ce qui est dit, pour savoir, si cela est nécessaire, essentiel, possible. En d’autres termes, on ne tient pas compte du sujet et du prédicat.

Ainsi, on aura :

-                   le jugement apodictiques énonçant un fait qui est, mais qui est et est ainsi nécessairement.

Exemple : Socrate est un homme.

-                   Le jugement assertorique énonçant un fait qui est, mais qui est contingent, car il pouvait ne pas être ainsi.

Exemple : Mpala est philosophe.

-                   Le jugement problématique énonçant un fait possible, car il n’est pas encore là ou il n’a pas encore eu lieu.

Exemple : Kalulu sera le président de la R.D. Congo.

 

3.3.4. Du point de vue de la complexité du jugement

 

De ce point de vue, on aura :

-        le jugement simple affirmant un rapport entre deux termes.

Exemple : Socrate est grec.

-        Le jugement complexe qui peut être :

·       Un jugement hypothétique

Exemple : S’il pleut, alors je reste à la maison.

·       Un jugement conjonctif

Exemple : Nous étudions et non.

·       Un jugement disjonctif (exclusif et inclusif)

Exemple :

-        Ou bien vous êtes un garçon ou bien vous êtes une fille (exclusif).

-        Ou bien vous êtes en classe ou bien vous prenez noce (inclusif).

-         

3.4. CLASSIFICATION DES PROPOSITIONS

 

Les propositions peuvent être classées selon plusieurs critères.

 

3.4.1. Du point de vue de la qualité

 

Comme la qualité d’une proposition dépend de la forme ou de l’affirmation et de la négation, on aura :

-        la proposition affirmative ou positive

Exemple : Tous les hommes sont forts.

-        la proposition négative

Exemple : Tous les hommes ne sont pas forts.

 

3.4.2. Du point de vue de la quantité

 

La quantité d’une proposition dépendant de l’extension, on aura :

-        la proposition universelle dont le sujet est un terme universel, c'est-à-dire il est pris dans toute son extension.

Exemple : Tous les étudiants sont noirs.

         -La proposition particulière dont le sujet est un terme particulier

Exemple : Quelques étudiants sont noirs

-        La proposition singulière dont le sujet est un terme singulier.

Exemple : Mpala est prêtre.

NB : La proposition singulière est considérée comme une proposition universelle, car le sujet singulier est pris dans toute sans extension.

 

3.4.3. Du point de vue de la qualité et de la quantité à la fois

 

L’association de la qualité et de la qualité donne quatre propositions.

1.     La proposition universelle affirmative

       Ex : tous les hommes sont beaux

2.     La proposition universelle négative

Ex : aucun homme n’est beau

3.     La proposition particulière affirmative

Ex : quelques hommes sont beaux

4.     La proposition particulière négative

Ex : quelques hommes ne sont pas beaux

Partant des verbes latins

AffIrms et nEgO, on aura les symboles suivants : A, I, E, O.

A correspondra à l’affirmative universelle

I correspondra à l’affirmative particulière

E symbolisera la négative universelle

O symbolisera la négative particulière.

 

Résumons ce qui précède par un tableau

 

QUALITE

QUANTITE

EXEMPLE

SYMBOLE

Affirmative

Négative

Affirmative

Négative

Universelle

Universelle

Particulière

Particulière

Tous les hommes sont beaux

Aucun homme n’est beau

Quelques hommes sont beaux

Quelques hommes ne sont pas beaux

A

E

I

O

         La combinaison de la qualité et de la quantité a permis aux logiciens d’élaborer ce qu’ils appellent le « carré logique ».

 

A

O

E

I

UNIVERSELLES

PARTICULIERES

CONTRAIRES

SUBCONTRAIRES

SUBALTERNES

SUBALTERNES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


3.5. RAPPORT DES TERMES DU POINT DE VUE DE L’EXTENSION DANS LES UNIVERSELLES

 

         Il sied de signaler, afin de préparer les étudiants à l’étude des syllogismes, que

Ø     Dans les affirmatives (A), « le sujet est pris dans toute son extension, mais le prédicat n’est pas que dans une partie de son extension[34].

Ex : l’homme est mortel.

N.B. : cela signifie que l’homme, pris dans toute son extension comme sujet, est l’un des mortels ; cela veut dire que l’homme est une partie des êtres mortels parmi lesquels on trouve les animaux, les poissons, etc.

Ø     Dans les négatives(E), « le sujet et l’attribut sont pris l’un et l’autre dans toute leur extension »[35].

Ex : aucun homme n’est pur esprit

N.B. : cela signifie que l’homme (sans exception, donc le sujet est dans toute son extension) n’est aucun des purs esprits (attribut pris dans toute son extension).

     De ce qui précède, on retient que le prédicat d’une proposition affirmative universel est particulier et celui d’une proposition négative universelle est universel.

 

 

 

 

 

 

3.6. LES QUATRE OPPOSITIONS DES PROPOSITIONS A, E, I, O

 

     3.6.1. Les propositions contradictoires : A-O et E-I

 

     Elles diffèrent à la fois par la quantité et la qualité. L’une             l’affirmation de l’autre, il n’y a aucun milieu entre l’affirmation et la négation.

 

     3.6.2. Les propositions contraires A-E

 

     Etant toutes universelles du point de vue de la quantité, elles diffèrent du point de vue de la qualité.

 

     3.6.3. Les propositions subcontraires : I-O

 

     Particulières du point de vue de la quantité, ces deux propositions diffèrent du point de vue de la qualité.

 

     3.6.4. Les propositions subalternes : A-I et E-O

 

     Etant toutes de la même qualité, les subalternes ne diffèrent que par la quantité.

 


3.7. LOIS DES OPPOSITIONS[36]

 

              3.7.1. Lois des contraires

 

     A et E ne peuvent pas être vrais en même temps. Si l’une est varie, l’autre est fausse, mais elles peuvent être fausses en même temps.

     « En matière nécessaire (c'est-à-dire lorsque le prédicat est de l’essence du sujet, deux contraires ne peuvent être simultanément fausses. On peut alors conclure de la fausseté  de l’une à la vérité de l’autre »[37]

Exemple : Tous les hommes sont intelligents

                  Aucun homme n’est intelligent

              3.7.2. Lois des subcontraires

 

     I et O ne peuvent être faux en même temps. Mais elles peuvent être vraies en même temps.

Exemple : quelques hommes sont intelligents

                  Quelques hommes ne sont pas  intelligents

 

              3.7.3. Loi des subalternes

 

     A et I, E et O peuvent être vrais en même temps et faux en même temps, ou bien l’une peut être vraie et l’autre fausse. De la vérité de la subalternante on tire la vérité de la subalternée. De la fausseté de la subalternée on tire la fausseté de la subalternante

Exemple : Tous les hommes sont intelligents

                  Quelques hommes  sont  intelligents

 

Exemple : Aucun homme n’est  intelligent

                  Quelques hommes ne sont pas  intelligents

 

 

              3.7.4. Loi des contradictoires

 

     A et O, E et I ne peuvent être ni vrais ni faux en même temps. Si l’une est vraie, l’autre est nécessairement fausse. Si l’une est fausse, l’autre est nécessairement vraie.

Exemple : Tous les hommes sont intelligents

                  Quelques hommes ne sont pas  intelligents

 

                    Aucun homme n’est  intelligent

                  Quelques hommes  sont  intelligents

 

 

 

3.8. CONVERSION DES PROPOSITIONS

 

     La conversion est un procédé logique consistant à intervenir sujet et prédicat. Autrement dit, par la conversion, on transpose les termes d’une proposition sans modifier la qualité.

On distingue deux formes, de conversion :

·        La conversion simple ou la quantité de la proposition ne change pas

·        La conversion par accident où il y a changement de quantité.

 

 

3.8.1. Application[38]

 

         3.8.1.1. L’universelle affirmative

 

         A se convertir en une particulière affirmative :

Ex : tout homme est mortel

             (Universel)  (Particulier)

=> Quelque mortel est homme

         =>A —> I

N.B. : l’exception existe quand A est une définition :

Ex : l’animal raisonnable est l’homme

 

         3.8.1.2. L’universelle E se convertit simplement, car les deux termes y sont pris universellement

Ex : nul homme n’est esprit pur

- nul esprit pur n’est homme

N.B. : cette proposition est réciproque.

         3.8.1.3. La particulière affirmative se convertit aussi simplement, c'est-à-dire qu’elle est réciproque, car les deux termes y sont pris particulièrement.

Ex : quelque homme est savant

- quelque savant est homme

 

3.8.1.4. La particulière négative O ne peut se convertir régulièrement

 

Ex : quelque homme n’est pas médecin.

N.B. : cette proposition ne peut se convertir en « quelque médecin n’est pas homme », car Homme, devenu prédicat, aura une extension universelle dans la proposition négative alors qui en tant que sujet, il était particulier.

         Cependant on peut convertir cette proposition par contreposition. Ainsi la contreposition devient une autre ferme de conversion.

- la conversion par contreposition

Ex : quelque homme n’est pas médecin

« Quelque non médecin n’est pas non homme » = « quelque non médecin est homme »

 

3.9. L’INVERSION

 

         L’inversion  est une opération où procédé logique consistant à changer les termes d’une proposition en leurs opposés.

         Ex : tous les hommes sont mortels

         - « aucun homme n’est immortel ».

N.B. : les deux propositions disent la même chose, mais la deuxième est l’inverse de la première.


 

CHAPITRE QUATRIEME : THEORIE DU RAISONNEMNT ET DE L’ARGUMENT

 

4.1. DEFINITION

         Le raisonnement est une opération mentale par laquelle l’esprit, « de deux ou plusieurs rapports communs, conclut à un autre rapport qui en découle logiquement  »[39]. En d’autres mots, par le raisonnement, de deux ou plusieurs jugements on tire un autre jugement contenue logiquement dans les premiers.

         Autrement dit, « raisonner, c’est énoncé une proposition nouvelle à partir d’une ou plusieurs propositions données (les prémisses).

         Cependant le passage des prémisses à la conclusion doit se  faire dans le respect de certaines règles.

         De ce qui précède, on peut dire que le raisonnement est un passage du connu à l’inconnu.

4.2.         L’ARGUMENT

L’argument est l’expression verbale ou écrite du raisonnement.

Les prépositions desquelles on va tirer la conclusion, s’appellent prémisses.

4.3.         PROPRIETES DES RAISONNEMENTS

Un raisonnement peut être valide ou correct, invalide ou incorrect

Comme il s’agit de la logique formelle, l’on ne s’occupera pas de la vérité du contenu des propositions, mais de la validité du raisonnement, et ce par rapport aux règles.

Exemple d’un raisonnement valide

Tout homme est mortel or Socrate est un homme donc Socrate est mortel.


 

4.4.         CLASSIFICATION DES RAISONNEMENTS

4.4.1.  Raisonnement déductif

Ce raisonnement est une  opération mentale qui va du général au particulier, ou de la vérité universelle à une autre vérité moins universelle.

L’expression principale de ce raisonnement est le syllogisme.

4.4.2.  Raisonnement inductif

Par ce raisonnement, on va des cas particuliers au général, ou d’une ou plusieurs vérités singulières à une vérité universelle.

Ex : la chaleur dilate le fer, le cuivre, le bronze, l’acier. Donc la chaleur dilate tous les métaux.

- l’induction peut être complète ou amplifiante.

 

4.5. SYLLOGISMES CATEGORIQUES

         4.5.1. Définition

         Le syllogisme est un raisonnement médiat. «  A partir d’une prémisse appelée la majeure, en passant par une seconde appelée mineure, on aboutit à une conclusion ».[40]

         4.5.2. Composition du syllogisme

         Tout syllogisme régulier se compose de trois positions, dans lesquelles trois termes sont comparés deux à deux.

         Autrement dit, il y a trois propositions et trois termes.

         Dans la première proposition, il y a deux termes. Si un de deux termes de la première proposition revient dans la deuxième proposition, il devient MOYEN TERME ( M), et celui de la première proposition, qui ne se retrouve pas dans la deuxième proposition est appelé GRAND TERME (G ou T). De ce fait l’autre terme de la deuxième proposition devient PETIT TERME( P ou t.).

        

              M                   G ou T

Ex :-  tout homme est mortel

       P  ou t            M

or Socrate est un homme

    P                     M

donc Socrate est mortel

                   Homme  est moyen terme, Mortel est grand terme et Socrate est petit terme.

 

4.5.3. Règles pour la validité d’un syllogisme[41]

 

         4.5.3.1. Quatre règles portant sur les propositions

 

     1. De deux propositions affirmatives, on ne peut pas tirer une conclusion  

         négative

     2. De deux propositions négatives, on ne peut tirer aucune conclusion

     3. De deux propositions (prémisses) particulières, on ne peut tirer aucune

          conclusion.

     4. la conclusion suit toujours la proposition ou prémisse la plus faible (soit

          négative soit particulière).

 

         4.5.3.2. Quatre règles portant sur les termes

    1. il ne peut y avoir que trois termes univoques: grand terme (G ou T), terme (P ou T) et Moyen terme (M)

   2. les termes ne peuvent pas avoir plus d’extension dans la conclusion que dans les prémisses.

   3. le moyen terme doit être pris au moins une fois dans toute son extension

   4. moyen terme ne peut pas figurer dans la conclusion.

4.5.3.3. Concernant l’extension des termes

 

         Pour rappel,

§        Le sujet d’une proposition particulière (I et O) n’est pas pris dans toute son extension

§        Le sujet d’une proposition universelle (A et E) est pris dans toute son extension.

N.B. : le quantificateur joue ici un rôle important.

N.B. : le sujet singulier et collectif est universel.

§        Le prédicat d’une proposition négative est pris dans toute son extension

§        Le prédicat d’une proposition positive ou affirmative est pris particulièrement.

De la place prise par le moyen terme dans les prémisses, on aura quatre sortes de figures.

4.5.3.4. Figures du syllogisme

     4.5.3.4.1. Première figure

     Le moyen terme est sujet dans la majeure et prédicat dans le mineur.

              SUB (sujet) – PRAE (prédicat)

M                    G majeure

P                     M mineure

P                     G conclusion

     4.5.4.2. Deuxième figure

     Le moyen terme est prédicat dans les deux prémisses :

              PRAE (prédicat)– PRAE (prédicat)

G                     M majeure

P                     M mineure

P                     G conclusion

     4.5.4.3. Troisième figure

     Le moyen terme est sujet dans les deux prémisses.

              SUB (sujet) – SUB (sujet)

M                    G majeure

M                    P mineure

P                     G conclusion

 

     4.5.4.4. Quatrième figure

     Le moyen terme est prédicat dans la majeure et sujet dans la mineure.

              PRAE(prédicat) – SUB(sujet)

G                     M majeure

M                    P mineure

P                     G conclusion

 

     4.5.5. Modes des syllogismes catégoriques

     Ils résultent des dispositions des prémisses selon la qualité et la quantité.

              4.5.5.1. Modes de la première figure SUB – PRAE

AAA                Barbara

AII                  Darii

EAE                Celarent

EIO                 Ferio

1ère figure[42]

BARBARA

DARII

CELARENT

FERIO

Tout G est H

Tout G est H

Aucun G n’est H

Aucun G n’est H

Tout F est G

Quelque F est G

Tout F est G

Quelque F est G

Tout F est H         Quelque F est H              Aucun F n’ est H          Quelque F n’est H


              4.5.5.2. Modes de la deuxième figure PRAE – PRAE

AEE                Camestres

EAE                Cesare

EIO                 Festino

AOO               Baroco

2ème figure[43]

CESARE

CAMESTRES

FESTINO

BAROCO

Nul H n’est G

Tout H est G

Nul H n’est G

Tout H est G

Tout F est G

Nul F n’est G

Quelque F est G

Quelque F n’est pas G

Nul F n’est H

Nul F n’est H

Quelque F n’est pas H

Quelque F n’est pas H

 

              4.5.5.3. Modes des troisièmes figures SUB–SUB

AAI                 Darapti

AII                            Datisi

EAO                Felapton

EIO                 Ferison

IAI                            Disamis

OAO               Bocardo

3ème figure[44]

DARAPTI*

FELAPTON*

DISAMIS

Tout G est H

Aucun G n’est H

Quelque G est H

Tout G est F

Tout G est F

Tout G est F

Quelque F est H

Quelque F n’est pas H

Quelque F est H

 

DATISI

BOCARDO

FERISON

Tout G est H

Quelque G n’est pas H

Aucun G n’est H

Quelque G est F

Tout G est F

Quelque G est F

Quelque F est H

Quelque F n’est pas H

Quelque F n’est pas H

 

              4.5.5.4. Modes de la quatrième figure PRAE – SUB

AAI                 Bamalip

AEE                Calemes

EAO                Fesapo

EIO                 Fresisson

IAI                            Dimatis

4ème figure[45]

(suggérée par Aristote mais introduite par son successeur Théophraste)

BAMALIP* (BARBARI)

DIMARIS (DIMATIS)

CAMENES (CALENTES)

Tout H est G

Quelque H est G

Tout H est G

Tout G est F

Tout G est F

Nul G n’est F

Quelque F est H

Quelque F est H

Nul F n’est H

 

FESAPO* (FESPAMO)

FRESISON

Aucun H n’est G

Aucun H n’est G

Tout G est F

Quelque G est F

Quelque F n’est pas H

Quelque F n’est pas H

 

 

     4.6. ESPECES (VARIETES) DU SYLLOGISME

Il existe d’autres formes de syllogismes à coté du syllogisme catégorique.

              4.6.1. Syllogisme catégorique

     Ce syllogisme est celui dont il est question jusqu’ici. Sa majeure affirme ou nie purement et simplement.

              4.6.2. Syllogisme hypothétique ou conditionnel

     Sa majeure du syllogisme hypothétique est une proposition conditionnelle.

Ex : si Kishala travaille, elle réussira or elle travaille. Donc elle réussira.

             

 

4.6.3 Syllogisme conjonctif

              Il est un raisonnement ayant une majeure qui est une proposition conjonctive, et les deux prédicats de la majeure ne peuvent pas être « affirmés simultanément du même sujet »[46]

Ex : Mununga ne lit pas et ne se couche pas en même temps.

         Or elle lit.

       Donc elle ne se couche pas.

              4.6.4. Syllogisme disjonctif

     La majeure de ce raisonnement est une proposition disjonctive et « par une alternative qui est traitée par les propositions suivantes »[47]

Ex : où Chansa est travailleur, où il est paresseux.

        Or il est travailleur.

        Donc il n’est pas paresseux.

N.B. : régis Jolivet semble avoir raison de réduire les syllogismes conjonctif et disjonctif aux syllogismes conditionnels.

              4.6.5. Réduction du syllogisme conjonctif au syllogisme conditionnel.

Ex : si Mununga se couche, alors elle ne lit pas.

        Or elle se couche.

        Donc elle ne lit pas.

 

4.6.6. Réduction du syllogisme disjonctif au syllogisme conditionnel.

Ex : Si Chansa est travailleur, il n’est pas paresseux

         Or il est travailleur

         Donc il n’est pas paresseux.

 

 

 

4.6.7. Syllogismes incomplets et composés

         4.6.7.1. L’Enthymème

         Il s’agit d’un raisonnement dans lequel l’une des prémisses est sous – entendue. Il est incomplet.

Ex : tout corps est matériel

        Donc l’âme n’est pas un corps.

        « Cet argument sous-entend la mineure suivante : or l’âme n’est pas matérielle »[48].

         4.6.7.2. Le Sorite

         C’est un raisonnement ou syllogisme composé où il y a « une suite de propositions enchaînées de manière que l’attribut de la première soit sujet de la deuxième, l’attribut de la deuxième sujet de la troisième.


 EXERCICES

I - Dites si les syllogismes suivants sont valides et précisez, s'ils le sont, leurs figures[49].

1)

Quelques philosophes ne sont pas mortels

(Or) tout philosophe est un homme

(Donc) quelques hommes ne sont pas mortels

2)

Tous les hommes savent parler

(Or) quelques animaux ne savent pas parler

(Donc) quelques animaux ne sont pas des hommes

3)

 Tous les épicuriens sont philosophes

(Or) quelques épicuriens sont des hommes célèbres

(Donc) quelques hommes célèbres ne sont pas philosophes

4)

Nul Platonicien n'est totalement stupide

(Or) quelques personnes ne sont pas totalement stupides

(Donc) quelques personnes ne sont pas platoniciennes

5)

Tout épicurien est stoïcien

(Or) tout stoïcien est philosophe

(Donc) quelques philosophes ne sont pas épicuriens


 

II) - Complétez les syllogismes suivants:

1)

Quelques logiciens sont physiciens

(Or) ----------------------------

(Donc) quelques philosophes sont logiciens

2)

Nul vainqueur ne croit au hasard

(Or) Tout perdant croit au hasard

(Donc) -------------------------

3)

---------------------------------

(Or) quelques politiciens sont des hommes

(Donc) quelques politiciens aiment sourire

4)

Tout surgissement de la pensée symbolique est un acte de la conscience se représentant le monde.

(Or) toutes les formes de la culture humaine sont liées au surgissement de la pensée symbolique

(Donc) ---------------------------

5)

Le désir est une tendance consciente vers un objet

(Or)-------------------------------

(Donc) quelques sources inconscientes sont une tendance consciente vers un objet.


 

Solution de certains exercices[50]

1)

Quelques philosophes ne sont pas mortels

(Or) tout philosophe est un homme

(Donc) quelques hommes ne sont pas mortels

VALIDE

3ème figure: BOCARDO

2)

Tous les hommes savent parler

(Or) quelques animaux ne savent pas parler

(Donc) quelques animaux ne sont pas des hommes

VALIDE

2ème figure: BAROCO

3)

Tous les épicuriens sont philosophes

(Or) quelques épicuriens sont des hommes célèbres

(Donc) quelques hommes célèbres ne sont pas philosophes

NON VALIDE

La conclusion devrait être: quelques hommes célèbres sont philosophes.

3ème figure: DATISI

4)

Nul Platonicien n'est totalement stupide

(Or) quelques personnes ne sont pas totalement stupides

(Donc) quelques personnes ne sont pas platoniciennes

NON VALIDE

La seconde prémisse devrait être: (Or) quelques personnes sont totalement stupides.

2ème figure: FESTINO

5)

Tout épicurien est stoïcien

(Or) tout stoïcien est philosophe

(Donc) quelques philosophes ne sont pas épicuriens

NON VALIDE

La première prémisse devrait être: Aucun épicurien n'est stoïcien.

4ème figure: FESPAMO

II)

1)

Quelques logiciens sont physiciens

(Or) tout physicien est philosophe

(Donc) quelques philosophes sont logiciens

4ème figure: DIBATIS

2)

Nul vainqueur ne croit au hasard

(Or) Tout perdant croit au hasard

(Donc) aucun (nul) perdant n'est un vainqueur

2ème figure: CESARE

3)

Tous les hommes aiment sourire

(Or) quelques politiciens sont des hommes

(Donc) quelques politiciens aiment sourire

1ère figure: DARII

4)

Tout surgissement de la pensée symbolique est un acte de la conscience se représentant le monde.

(Or) toute les formes de la culture humaine sont liées au surgissement de la pensée symbolique

(Donc) toutes les formes de la culture humaine sont un acte de conscience se représentant le monde.

1ère figure: BARBARA

5)

 Le désir est une tendance consciente vers un objet

(Or) quelques désirs ont des sources inconscientes

(Donc) quelques sources inconscientes sont une tendance consciente vers un objet.

 3ème figure: DATISIS

 

CONCLUSION

         Notre manuel  se veut un instrument facile à manier de la part des étudiants qui ne font pas la philosophie.

         Nous avons commencé par définir la logique formelle et nous avons aussi présenté les principes logiques aristotéliciens tout en faisant voir qu’ils sont relativisés par la dialectique et la logique du contradictoire, propre à la postmodernité.

         Le deuxième chapitre a parlé de l’appréhension et du terme. Cela nous a permis de discourir sur le concept, le terme ( comme son expression verbale ou écrite), les propriétés et la classification du concept , sans oublier  la définition des concepts et les règles de la définition.

         Le troisième chapitre, se voulant une théorie du jugement et de la proposition, a défini le jugement, la proposition. Ainsi, nous avons donné la classification des jugements  et des propositions. En outre, nous avons établi les différents rapports qu’entretiennent les termes du point de vue de l’extension. Par ailleurs, nous avons présenté les quatre oppositions des propositions tout en donnant les lois des oppositions. La conversion et l’inversion ont mis fin à ce chapitre.

         Le quatrième et dernier chapitre s’est appesanti sur la théorie du raisonnement et de l’argument. La définition du raisonnement et de l’argument qui est son expression verbale ou écrite, nous a facilité à comprendre les propriétés des raisonnements ainsi que leur classification. Les syllogismes catégoriques ont été le moment fort de ce chapitre.

         Les trois derniers chapitres constituent les trois parties de la logique formelle.

         Ce manuel n’a pas l’ambition de remplacer l’enseignant, mais il est un matériel didactique pour l’enseignant (qui aura à le compléter par-ci par-là) et un

support pour les étudiants.

        

 

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

 

1.     ARISTOTE,  La métaphysique. Traduction de jules Barthélémy Saint-

                           Hilaire revue et annotée par Paul Mathias. Introduction et   

                            dossier de Jean-Louis Poirier, Paris, Presses Pocket  

                             (Agora),1991.

2.     CARATINI, R. (dir), Bordas encyclopédie.3 : Philosophie et religions.

                                        Préface de Georges Pascal, Paris, Bordas, 1968.

3.     JOLIVET, R., Cours de philosophie, 4ème édition, Paris, Emmanuel Vitte,

                              1948.

4.     MAYOLA Mavunga Lwanga, Logique et argumentation. Rhétoricité de

                                    la palabre et de l’analyse sociale, Kinshasa, Science et

                                   Discursivité , 2003.

5.     MUTUNDA Mwembo,  Eléménts de logique. Préface de Barthélémy

                                              Pangadjanga, inshasa, Médiaspaul, 2006.

6.     NKOMBE Oleko, F., Essai de logique générative, nouvelle édition revue

                  et corrigée. Préface de Jean Onaotsho Kawende,   Lubumbashi,Médiaspaul (Puications universitaires-cours), 2006.

 

 

 

 

TABLE DES MATIERES

 

 


 

INTRODUCTION

 

 

 

CHAPITRE PREMIER : LA LOGIQUE FORMELLE

 

2.1.          DÉFINITION

 

2.2.          PRINCIPES LOGIQUES

 

 

CHAPITRE DEUXIEME : L’APPREHENSION ET LE TERME OU LOGIQUE DU CONCEPT

 

 

2.1. APPRÉHENDER ET APPRÉHENSION

 

         2.2. LE CONCEPT

2.3. LE TERME (OU MOT)

 

        

 

2.4. PROPRIÉTÉS DU CONCEPT : COMPRÉHENSION ET EXTENSION

2.4.1. La compréhension du concept

 

        

 

        

 

2.4.3. Relations entre compréhension et extension du concept

 

 

         2.4.3.1. La compréhension d’un concept est en raison inverse de son extension 

 

        

 

2.4.3.2. Le genre et l’espèce

 


2.5. CLASSIFICATION DES CONCEPTS

 

         2.5.1. Du point de vue de leur perfection (ou du point de vue de qualités du concept)

 

                   2.5.1.1. Le concept est adéquat ou inadéquat

 

        

                   2.5.1.2. Le concept est clair ou obscur

        

2.5.1.3. Le concept est distinct ou confus

        


2.5.2. Du point de vue de l’extension (quantité)

                  

2.5.2.1. Concepts transcendantaux

2.5.2.2. Concepts universels

        

2.5.2.3. Concepts particuliers

        

2.5.2.4. Concepts singuliers

        

2.5.2.5. Concepts collectifs

        

2.5.3. Du point de vue de la compréhension ( qqualité)

2.5.3.1. Concepts simples

        

2.5.3.2. Concepts composés

        

2.5.3.3. Du point de vue de leurs rapports mutuels (compatibilité et incompatibilité)

2.5.3.3.1. Les concepts compatibles

        

2.5.3.3.2. Les concepts incompatibles

         2.5.3.3.2.1. Les concepts contradictoires

        

2.5.3.3.2.2. Les concepts contraires

        

2.6. DÉFINITION DES CONCEPTS    

2.6.1. Définition nominale

        

2.6.2. Définition réelle

        

2.7. RÈGLES DE LA DÉFINITION

 

CHAPITRE TROISIEME : THEORIE DU JUGEMENT ET DE LA PROPOSITION

 

3.1. DEFINITION DU JUGEMENT

 

        

 

3.2. DEFINITION DE PROPOSITION

3.3. Classification des Jugements

 

 

3.3.1. Du point de vue de la forme

 

3.3.2. Du point de vue de la matière (rapport entre le sujet et le prédicat)

 

3.3.2.1. Jugements analytiques

 

3.3.2.2. Jugements synthétiques

 

 

3.3.3. Du point de vue de la modalité

 

3.3.4. Du point de vue de la complexité du jugement

 

3.4. CLASSIFICATION DES PROPOSITIONS

 

3.4.1. Du point de vue de la qualité

 

3.4.2. Du point de vue de la quantité

 

 

3.4.3. Du point de vue de la qualité et de la quantité à la fois

 

 

 

3.5. RAPPORT DES TERMES DU POINT DE VUE DE L’EXTENSION DANS LES UNIVERSELLES

 

    

 

 

 

 

 

 

3.6. LES QUATRE OPPOSITIONS DES PROPOSITIONS A, E, I, O

 

     3.6.1. Les propositions contradictoires : A-O et E-I

 

    

     3.6.2. Les propositions contraires A-E

 

              3.6.3. Les propositions subcontraires : I-O

 

     3.6.4. Les propositions subalternes : A-I et E-O

 


3.7. LOIS DES OPPOSITIONS

 

              3.7.1. Lois des contraires

 

    

              3.7.2. Lois des subcontraires

 

                        3.7.3. Loi des subalternes

 

 

 

              3.7.4. Loi des contradictoires

 

    

 

 

 

3.8. CONVERSION DES PROPOSITIONS

 

        

 

3.8.1. Application

 

         3.8.1.1. L’universelle affirmative

 

         3.8.1.2. L’universelle E se convertit simplement, car les deux termes y sont pris universellement

         3.8.1.3. La particulière affirmative se convertit aussi simplement

 

3.8.1.4. La particulière négative O ne peut se convertir régulièrement

 

3.9. L’INVERSION

 

        


 

CHAPITRE QUATRIEME : THEORIE DU RAISONNEMNT ET DE L’ARGUMENT

 

4.1. DEFINITION

        

4.5.         L’ARGUMENT

4.6.         PROPRIETES DES RAISONNEMENTS

 

4.7.         CLASSIFICATION DES RAISONNEMENTS

4.7.1.  Raisonnement déductif

4.7.2.  Raisonnement inductif

 

4.5. SYLLOGISMES CATEGORIQUES

         4.5.1. Définition

                  4.5.2. Composition du syllogisme

        

4.5.3. Règles pour la validité d’un syllogisme[51]

 

         4.5.3.1. Quatre règles portant sur les propositions

 

         4.5.3.2. Quatre règles portant sur les termes

.

4.5.3.3. Concernant l’extension des termes

4.5.3.4. Figures du syllogisme

     4.5.3.4.1. Première figure

    

     4.5.4.3. Troisième figure

              4.5.4.4. Quatrième figure

 

     4.5.5. Modes des syllogismes catégoriques

    

              4.5.5.1. Modes de la première figure SUB – PRAE

              4.5.5.2. Modes de la deuxième figure PRAE – PRAE

 

              4.5.5.3. Modes des troisièmes figures SUB–SUB

 

              4.5.5.4. Modes de la quatrième figure PRAE – SUB

     4.6. ESPECES (VARIETES) DU SYLLOGISME

              4.6.1. Syllogisme catégorique

                        4.6.2. Syllogisme hypothétique ou conditionnel

     4.6.3 Syllogisme conjonctif

             

              4.6.4. Syllogisme disjonctif

              4.6.5. Réduction du syllogisme conjonctif au syllogisme conditionnel.

4.6.6. Réduction du syllogisme disjonctif au syllogisme conditionnel.

 

 

4.6.7. Syllogismes incomplets et composés

         4.6.7.1. L’Enthymème

        

         4.6.7.2. Le Sorite

     EXERCICES

 

CONCLUSION

        

        

 

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

 

 

 

 

TABLE DES MATIERES

 

 

 

 

 



[1] A. LALANDE, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Paris, 1962, p.572

[2] Ib., p.572

[3] Ib., p.573.

[4] R. JOLIVET, Cours de philosophie, Paris, 1948, p.15

[5] A. LALANDE, o.c., p. 829

[6]Les principes d’Aristote, [en ligne] http://www.insa-lyon.fr/Departements/ASINSA/events/boyard_goedel/_private/Principes_aristote.html  (page consultée le 12/03/2008). Cf. ARISTOTE,  La métaphysique, VII, 1041, Paris, Presses Pocket 1991.

 

[7] A. LALANDE, o.c., p. 829

[8] Les principes d’Aristote, [en ligne] http://www.insa-lyon.fr/Departements/ASINSA/events/boyard_goedel/_private/Principes_aristote.html  (page consultée le 12/03/2008). Cf. ARISTOTE,  La métaphysique,3, 1005B, 9

[9] A. LALANDE, o.c., p. 829

[10]Les principes d’Aristote, [en ligne] http://www.insa-lyon.fr/Departements/ASINSA/events/boyard_goedel/_private/Principes_aristote.html  (page consultée le 12/03/2008). Cf. ARISTOTE,  La métaphysique, VII, 1021b

[11] Sur la Postmodernité, on peut lire avec intérêt ma thèse de doctorat en philosophie (Matérialisme historique, Altérmondialisme et  Utopies postmodernistes. Contribution à la philosophie de l’histoire, UNILU, 1er juillet 2006).

[12] R. JOLIVET, O.C, p.22

[13] MUTUNDA MWEMBO, Eléments de logique, Kinshasa, 2006, p.26.

[14] R. JOLIVET, O.C., P. 22

[15] NKOMBE OLEKO, Essai de logique générative, Kinshasa, 2006, p. 127.

[16] P.J. DESSERTINE, Le concept et sa logique, [en ligne] http : // pjdesser.free.fr/cours/concept.html (page consultée le 13/03/2008

[17] F. NKOMBE OLEKO, o.c. p. 128.

[18] MAYOLA Mavungu Lwanga, Logique et argumentation. Rhétorité de la palabre africaine et de l’analyse sociale, Kinshasa, 2003, p. 20. nous soulignons.

[19] R. JOLIVET, o.c. p. 22

[20] Ib., p. 22.

[21] Ib., p. 22-23

[22] Cf. NKOMBE Oleko, o.c., p. 128.

[23] Ib., p.129.

[24] Cf. Ib., p. 129 et MAYOLA Mavunga Lwanga, o.c., p.17.

[25] F. NKOMBE Oleko, o.C., p.129.

[26] Cf. Ib., p.129.

[27] Ib., p.132.

[28] R. JOLIVET, o.c., p.23.

[29] Cf. F. NKOMBE Oleko, o.c., p.132.

[30] R. JOLIVET, o.c., p.24.

[31] R. CARATINI (dir), Bordas encyclopédie 3 : philosophie et religions, Paris, 1968, p.66

[32] R. JOLIVET, Cours de philosophie, Paris,  1948, p.27.

[33] Ces exemples sont tirés de R. JOLIVET, O.C, p. 28.

[34] Ib., p. 29

[35] Ib., p. 29

[36] On peut lire avec intérêt, NKOMBE OLEKO, Essai de logique générative, Kinshasa, Médiaspaul, 2006, p. 48-49

[37] R. JOLIVET, o. c., p. 31

[38] Cf. Ib., p. 31

[39] Ib., p. 32

[40]  F. NKOMBE OLEKO, o.c. p. 71

[41]  Cf . Ib., p. 71

[42]Logique aristotélicienne [en ligne] http://pagesperso-orange.fr/minerva/Logique/Logique.htm#définition (page consultée le 13/03/2008).

 

[43] Ib.

[44] Ib.

[45] Ib.

[46] MAYOLA MAVUNGU LWANGA, Logique et argumentation. Rhétoricité de la palabre africaine et de l’analyse sociale, Kinshasa, Ed. Science et Discursivité, 2003, P. 54

[47] Ib., p. 55

[48] R. JOLIVET, o.c., p. 40.

[49] Logique aristotélicienne [en ligne] http://pagesperso-orange.fr/minerva/Logique/application_logique.htm (page consultée le 13/03/2008).

 

[50] Ib.

[51]  Cf . Ib., p. 71