Ce texte est  le deuxième chapitre de notre thèse de doctorat en philosophie. Le titre de la thèse est MATERIALISME HISTORIQUE, ALTERMONDIALISME ET UTOPIES POSTMODERNISTES. CONTRIBUTION A LA PHILOSOPHIE DE L'HISTOIRE

La compréhension de l’Altermondialisme comme conception humano-écologique de l’histoire exige, de prime abord, que l’on parle de la mondialisation néolibérale[1] dans ses différentes articulations.
Ainsi, le premier chapitre présentera le nouveau concept de la mondialisation .Celle-ci se montre comme une nouvelle époque historique . Nous savons que la mondialisation est étudiée par plusieurs disciplines scientifiques. Mais les discours sur la mondialisation sont différents. De ce fait, l’angle philosophique sous lequel nous aborderons la mondialisation nous présentera celle-ci comme un stade historique, une époque historique, une phase historique du capitalisme que Michel Albert nomme volontiers le « Capitalisme à la place de l’Etat »[2].
Apparu à une période de l’histoire, le concept de mondialisation doit être situé dans le contexte de son apparition, lequel appelle à son tour la circonscription de l’Altermondialisme. Celui-ci apparaît dans le contexte de la mondialisation néolibérale. Seront aussi abordées, dans ce chapitre, des questions relatives au FSM, en tant espace issu de l’Altermondialisme.
Le deuxième chapitre donnera l’idéologie altermondialiste et la critique de la mondialisation néolibérale. Cette dernière apparaît clairement lors des Forums Sociaux Mondiaux.
Le troisième et dernier chapitre abordera les alternatives altermondialistes pour un autre monde possible et indiquera le sens de l’histoire selon l’altermondialisme. Il sied de signaler que tout les discours et les combats altermondialistes se font sous l’influence d’un paradigme que nous nommons « paradigme altermondialiste » opposé au paradigme mondialiste néolibéral.


 


[1] Nous adjoignons un qualificatif au mot mondialisation pour plus de clarté, car comme le souligne Albert Samuel, « il y a une mondialisation communicationnelle, une mondialisation néolibérale, une mondialisation anarchique(…). Mais aussi : une mondialisation solidaire, une mondialisation maîtrisée » (SAMUEL, A., La mondialisation, qu’est-ce que c’est au juste ?, dans Spiritus 166 (2002), p.7-8.). Tout discours sur la mondialisation qui se veut clair a tout intérêt à adjoindre au mot mondialisation un adjectif. Selon l’adjectif, la mondialisation sera « malheureuse » ou « heureuse », catastrophique ou bénéfique, porteuse de craintes ou d’espoirs.
[2] ALBERT, M., Capitalisme contre capitalisme, p.293.