TABLE DES MATIERES

 

EPIGRAPHE.. I

IN MEMORIUM... II

DEDICACE.. III

AVANT PROPOS. IV

0. INTRODUCTION GENERALE.. 1

0.1. CHOIX ET INTERET DU SUJET.. 1

0.2. PROBLEMATIQUE.. 1

0.3. HYPOTHESE.. 2

0.4. ETAT DE LA QUESTION.. 2

0.5. METHODES. 2

0.6. DELIMITATION DU SUJET.. 3

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL.. 3

0.8. NOTICE BIOGRAPHIQUE.. 3

CHAPITRE PREMIER : LA MODERNITE.. 5

1.O. INTRODUCTION.. 5

1.1. SES ORIGINES. 5

1.1.1. La Renaissance (1453-1610) 5

1.2. LA MODERNITE.. 6

1.3. Projet de la Modernité. 10

1.4. Les caractéristiques de la Modernité. 11

1.5. CONCLUSION.. 19

DEUXIEME CHAPITRE : LA POSTMODERNITE.. 20

2.0. INTRODUCTION.. 20

2.1. LE SENS ET LE FONDEMENT DE LA POSTMODERNITE.. 20

2.2. LA PHILOSOPHIE DE LA POSTMODERNITE.. 22

2.3. LES CARACTERISTIQUES DE LA POSTMODERNITE.. 25

2.3.1. Le néo-tribalisme. 25

2.3.2. La disparation de l’individualisme. 27

2.3.3. De la morale à l’éthique de l’instant 28

2.3.4. La transfiguration idéologique et politique. 30

2.3.5. L’amour du plaisir, le retour à Dionysos. 31

2.4. CONCLUSION.. 34

TROISIEME CHAPITRE : APPRECIATION CRITIQUE.. 36

3.0. INTRODUCTION.. 36

3.1. LES MERITES. 36

3.2. LES LIMITES. 39

3.3. CONCLUSION.. 43

CONCLUSION GENERALE. 45

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE.. 50

TABLE DES MATIERES. 52

 

 

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE PHILOSOPHIE

 

 

 

 

 

 

LA CONCEPTION DE LA POSTMODERNITE SELON Michel MAFFESOLI

                                                                                                  Par SANGWA Mahingu

 

 

 

 

 

                                                                                        Mémoire présente et défendu en vue de  

                                                                                         l’obtention du grade de Licencié en

                                                                                         Philosophie.

 

                                                                                         Directeur : Professeur Louis MPALA 

                                                                                                            Mbabula

 

 

 

 

 

 

                                                               

 

 

                                                             Juillet 2008

 

EPIGRAPHE

 

La Postmodernité est

« La synergie des phénomènes archaïques et du développement technologique »

                                    MAFFESOLLI MICHEL


IN MEMORIUM

 

A MALOBA KALEMBO Monique, Que son âme repose en paix.

 

 


DEDICACE

 

A mes Parents ;

A mes frères et sœurs ;

A mes amis et connaissances.

 


AVANT- PROPOS

 

Ce travail de Fin des Etudes a eu la motivation de plusieurs personnes que nous tenons à remercier particulièrement.

Qu’il nous soit donc permis de remercier le corps professoral qui a contribué à notre formation académique en philosophie.

Cependant, de manière très particulière et sincère, nous voulons, par-dessus tout, adresser nos remerciements à Monsieur l’Abbé MPALA MBABULA Louis, Docteur en philosophie de l’Université de Lubumbashi, Professeur Associé et Directeur du Centre Universitaire de KASUMBALESA, notre Directeur, qui, en dépit de ses multiples occupations, accepta de nous diriger et nous guider dans ces recherches. Nous saluons humblement ses compétences et les mots justes nous échappent pour lui manifester plus de reconnaissance encore.

Nos remerciements se dirigent également vers ce qui le droit, nous citons notre père SUMBA MUMBANGA, notre mère MWANGE Trassice, papa MUSINGE KAGONGWE, maman SALA KAHALA Marie, papa MUGALU WA MAHINGU .

Pourquoi  resterions-nous indifférent à l’égard de papa YAV DIUR, papa ILUNGA notre Pasteur, Monsieur MUFIND KOJ-A-MBEY notre préfet de l’institut KASONGA, Monsieur MWAMBU Christophe, Monsieur KAPEND MUBANJILEY David et Monsieur BANZA MUTANGA, la Préfet de l’Institut KAKANDA que leur conseillers Nous ont aidé dans notre   passage scolaire et académiques ; qu’ils se sentent vivement remerciés.


0. INTRODUCTION GENERALE

 

0.1. CHOIX ET INTERET DU SUJET               

Notre travail s’inscrit dans le cadre de la philosophie de l’histoire.

En effet, nous avons choisi ce sujet parce que nous trouvons qu’il est important de connaître la réalité philosophique, politique, économique, sociale et culturelle de notre temps appelé la postmodernité. Celle-ci est caractérisée par la synergie des phénomènes archaïques et du développement technologique et cela se manifeste grâce à la saturation des  valeurs.

 

L’intérêt de notre travail est triple :

Sur le plan individuel notre travail nous aidera à maitriser à fond la conception de la postmodernité selon Michel MAFFESOLI.

 Sur le plan académique notre travail contribuera à l’évolution scientifique et philosophique dans le chef de tout étudiant qui prendrait connaissance de ce travail.

Par ailleurs, sur le plan social, les acteurs de la vie sociale ne manqueront pas de trouver les voies et moyens qui leur permettront de comprendre et prendre position face aux réalités sociales ,politiques, économiques, scientifiques, philosophiques, technologiques et culturelles de notre temps.

 

0.2. PROBLEMATIQUE

La Postmodernité est devenu un terme que l’on trouve dans des livres et il a plusieurs définitions.

Parlant de la conception de la postmodernité chez MICHEL MAFFESOLI, nous répondrons aux questions suivantes :

Qu’est -ce que la postmodernité?

Quelles sont les caractéristiques de la postmodernité ?

0.3. HYPOTHESE

Notre problématique étant présentée, nous proposons des réponses provisoires suivantes. La postmodernité est conçue comme la synergie des phénomènes archaïques et du développement technologique. Cela étant,  la postmodernité est caractérisée par l’apparition des tribus, la disparition de l’individualisme qui donne naissance à la personne marquée par l’amour du plaisir et cela montre le retour de Dionysos reconnu dans la mythologie grecque comme le dieu de fête. Enfin la postmodernité est marquée par l’ l’éthique de l’instant que Michel MAFFESOLI appelle l’éthique du présentéisme.

 

0.4. ETAT DE LA QUESTION

Nous ne sommes par le premier à travailler sur ce sujet, car, MPALA Mbabula, dans sa thèse de doctorat, a parlé de la postmodernité partant de différents auteurs[1]. Un collègue est aussi en train de travailler sur Michel MAFFESOLI, mais il se penche plus sur l’aspect  politique de la Postmodernité. Quant à nous, nous donnerons la conception de la postmodernité selon Michel MAFFESOLI et se situant dans la philosophie de l’histoire.

 

0.5. METHODES

La méthode herméneutique nous servira pour interpréter les textes de l’auteur afin de le comprendre et de présenter fidèlement sa pensée  sur la postmodernité. Et la méthode critique interviendra dans notre appréciation critique.

 

0.6. DELIMITATION DU SUJET

En effet, nous n’allons pas aborder la postmodernité comme un sociologue ni comme un économiste mais comme un philosophie.

Ainsi notre travail se limitera à la postmodernité telle qu’elle est conçue par Michel MAFFESOLI, et ce à partir de notre livre de base.

 

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre travail est subdivisé en trois chapitres.

Le premier chapitre portera sur la modernité. Le deuxième chapitre présentera la postmodernité, axe principal de notre travail. Enfin, le troisième et dernier chapitre fera l’objet d’une appréciation critique

 

0.8. NOTICE BIBLIO-BIOGRAPHIQUE

Michel MAFFESOLI est né le 14 novembre 1944 ; Il est professeur de sociologie à la Sorbonne et titulaire de la chaire « Emile DURKEM » à la sorbonne.

Il a soutenu sa thèse de doctorat en lettres  et sciences humaines,  La dynamique sociale, sous la direction de Gilbert Durant (1978). Il a, en outre, une maîtrise en philosophie de l’Université de Strasbourg.

 

Cursus professionnel.

-      1972-1977 : Attaché puis chargé de recherche à l’Université de Grenoble, co-directeur de l’équipe de sociologie urbaine ;

-      1978-1981 : Maître Assistant à l’Université de Strasbourg.

Depuis août 1981, Professeur des Universités à l’Université Paris V, Sorbonne.

Par ailleurs, il est Directeur de Société, revue internationale de sciences humaines et sociales et des Cahiers de l’imaginaire.

Directeur du Centre d’études sur l’actuel et le quotidien (CEAQ). Laboratoire de recherches sociologues à la Sorbonne), Michel MAFFESOLI est vice président de l’institut international de sociologie (I.I.S)

 

DISTINCTION DE L’AUTEUR.

Prix de l’essai André Gautier en 1990 pour  Au creux des apparences, Michel MAFFESOLI a eu  le Grand prix des sciences humaines  de l’académie Française, en 1992 pour  la transfiguration du politique.

Michel MAFFESOLI est auteur de plusieurs livres dont le tout dernier est Après la modernité ? Logique de la domination, La violence totalitaire, La conquête du présent.

 

 


 

CHAPITRE PREMIER : LA MODERNITE

 

1.O. INTRODUCTION

Dans ce chapitre, nous donnerons les origines de la modernité, son projet et ses caractéristiques.

 La modernité est une période qui est marquée par des idées nouvelles portant sur l’économie, la politique, la philosophie, la science, la culture, etc.

 

1.1. SES ORIGINES

1.1.1. La Renaissance (1453-1610)

La Renaissance fut marquée par des découvertes.

1.1.1.1. Les grandes découvertes

La Renaissance est marquée par de nombreuses découvertes qui bouleversent l’idée que l’homme se fessait de lui-même.

Cependant, la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en  1492 met deux civilisations en contact (l’Europe et l’Amérique).En 1497, Vasco de Gama franchit le Cap de Bonne Espérance et puis dans le Pacifique en 1520, Jacques Cartier explore le Saint-Laurent.[2]

Par ailleurs, nous enregistrons d’autres découvertes en sciences. D’abord Nicolas Copernic  arriva à la conclusion selon laquelle « …le soleil est au centre de l’univers  » C’est la théorie de l’héliocentrisme, opposée à celle du géocentrisme de Ptolémée (II siècle de notre ère)[3]. Nous  pouvons aussi citer d’autres savants comme Galilée qui appuya, plus tard, la thèse de Nicolas Copernic, Johannes Kepler, astronome danois qui établit un catalogue des étoiles et nota la  position des planètes pendant de nombreuses année[4], et Tycho  Brahe maître.

 

Tous ces savants ont réalisé des œuvres admirables en sciences. Gutenberg inventa l’imprimerie en 1440 et cela changea soudainement le rapport au savoir car elle facilite grandement l’accès à la lecture.

 

1.1.1.2. L’autonomie de la raison

 

La Renaissance rompt avec l’autorité ecclésiastique du Pape. C’est la fin de l’unité de l’église, les divisions de la chrétienté éclatent au grand jour. C’est le début de différentes réformes : la réforme de Luther, de Jean Calvin, Jean Hus, Wesley,  Zwingli, et quelques autres.

Au milieu de tel bouleversement, on avait assisté à une révolution de la civilisation : il y eut la réforme politique de Nicolas Machiavel avec  son livre le Prince, en 1513.En peinture, on  assista à l’élaboration des œuvres admirables de Michel Ange, Leonard de Vinci et en littérature intervint la publication des œuvres littéraires : Les essais de Michel de Montaigne en 1580, L’éloge de la folie d’Érasme en 1511, L’utopie de Thomas more. Ainsi, naquit la Modernité.

 

1.2. LA MODERNITE

 

1.2.1. Définition

Du point de vue étymologique, le mot Modernité vient de Moderne  dérivant du latin « modo » signifiant « récemment »[5]. Ainsi, « moderne » désignera « ce qui est advenu après un changement radical [sans être brusque], et s’applique aussi bien à l’homme qu’à son environnement »[6].

Mais on doit distinguer Modernité d’autres termes apparentés plus connus comme « modernisme » et « moderniste ». On appelle Modernisme  « un mouvement dans la pensée religieuse chrétienne, concernant l’effort pour réconcilier la science avec la religion et la critique historique avec la croyance. Pour les catholiques ce mouvement se termina avec un décret papal en 1907 »[7]. Cependant l’adjectif Moderniste s’applique à différentes sortes de cultures, telles la peinture, la poésie, la musique.

 Alexandre Koyre  définit la Modernité comme  «  un concept très relatif, certes attractif, rassembleur mais de contenu fort divers.[8] »Il continue : « L’histoire du XIX siècle a fixé la Modernité au XVI siècle : découvertes, humanisme, individualisme issu de la réforme, critique de la médiation de l’église, recherche du profit avec le capitalisme, réorganisation du catholicisme avec la contre réforme, moderne, mondaine et missionnaire, Etat nation succédant au système féodal… » [9]

De ce qui précède, nous pouvons retenir qu’Alexandre Koyre conçoit la Modernité comme un changement total par rapport au   Moyen âge et comme le dépassement de la Renaissance vers la liberté absolue de l’individualisme.

En effet, la Modernité, selon lui, marque une rupture totale avec le dogmatisme de l’église. Et cela a eu lieu c’est grâce à la raison devenue autonome et libre.

 Gilbert Hottois définit la Modernité en rapport avec le tournant cartésien. Il dit : « Le tournant cartésien est celui de la Modernité, mais il s’inscrit dans la continuité de la réduction platonicienne de l’être à l’étant. La pensée cartésien moderne se caractérise par le primat du sujet qui devient l’étant suprême, ultime fondamental de tous les autres étant, assimiles à des objets »[10].

Partant de cette conception, nous pouvons retenir que la Modernité mettait l’accent plus sur le primat du sujet .Et c’est grâce à sa raison que le sujet deviendrait l’étant suprême, c'est-à-dire un être conscient rationnel.

Comme nous dit Martin Heidegger cité par Benoît Berthou et Gilbert Guislain, « Parmi les étant l’homme, l’être là, est le seul à se comprendre toujours à partir de son existence » [11].

C’est pour autant dire que la Modernité est œuvre de la raison humaine. Et grâce a cela, la Modernité a développé une technologie puissante sans précédente.

Par ailleurs, nous allons analyser le triple sens du concept de modernité selon MPALA Mbabula.

Cependant, selon lui, la Modernité vient de Moderne. Cette définition est en accord avec la signification universelle de la Modernité : « la Modernité, caractère de ce qui est Moderne » [12].

C’est ainsi que, pour définir la Modernité, MPALA analyse trois sens :

 

La Modernité au sens de Saeculum chrétien

 

Ici il est question d’une Modernité chrétienne qui s’oppose au paganisme. Les chrétiens se désignaient sous le « nom de moderni .L’expression « les modernes », signifia alors le Saeculum du christianisme. Sous cet angle, Modernité et chrétienté sont synonymes[13].

 La Modernité devient ainsi une nouvelle vision de l’histoire : « A dire vrai, face aux païens, christianisme présente une compréhension nouvelle de l’histoire (Geschichte) comme histoire du salut »  [14]. Cette vision embrasse l’unité de l’Ancien et du Nouveau Testament.  De ce fait le temps est conçu  d’une façon linéaire (en partant d’Adam). Le temps va commencer avec la création du monde. De ce fait, on parlera du temps de la création intacte, le temps de la création déchue, du temps de la rédemption et de celui de l’accomplissement.

Mpala dit que  Peter Koslowiski reconnaît que la Modernité au sens de Saeculum chrétien n’est plus d’usage aujourd’hui .

 

 

 

 

La Modernité au sens  des Temps Modernes

 

Dans cet ordre d’idée, entre la Modernité et l’époque Moderne, il n’y a pas de différence dans la mesure où, d’après MPALA, la Modernité commence en 1453 âpres J.C ou la prise de Constantinople par les Turcs[15].

Cette vision  consiste à situer la Modernité comme une période qui vient âpres le Moyen âge et la Renaissance est incluse dans la Modernité. Pendant ce temps, il y « une séparation de la Théologie et de la philosophie (et donc l’autonomie de la philosophie) (…). En cela, les Temps Modernes radicalisent la Renaissance. On a raison d’affirmer que l’esprit moderne est « laïc », car « il repousse spontanément, comme une ingérence, l’intervention de la foi »[16]. Et nous devons ajouter que pendant ce temps le Géocentrisme sera emplacé par l’Héliocentrisme.

C’est toujours en ce moment que la Réforme de Martin Luther préparera le terrain de la Raison qui remplacera la Foi afin de détrôner Dieu. Le pouvoir revient à l’homme, capable de se maîtriser  et de maîtriser  la nature[17].

Avec la Modernité comprise comme Temps Modernes , il y a un changement de mentalité.

 

La Modernité comme idéologie

 

Comme idéologie, la Modernité est déterminée dans le projet Moderne.

Cela étant,  la Modernité devient, en dernière analyse, en l’entendement de KOSLOWISKI cité par MPALA,  «  le projet  d’une imanentisation et d’une historisation totale de dieu ou de l’absolue dans le monde »   [18].

 

 Nous pouvons dire que, selon MPALA,  la Modernité est considérée  comme la caractéristique de la philosophie Moderne.

Cependant Michel MAFFESOLI définit la Modernité (Postmedievalite) comme l’ensemble des valeurs sociales qui se sont, progressivement, imposée d’une manière absolue. C’est ainsi qu’il commence par une interrogation :« Donc d’où vient–on ?quelles sont ces valeurs sociales qui se sont progressivement imposées pour constituer ce que l’on a appelé la modernité mais qui n’était après tout que la « postmedievalite » [19].

Cette définition de la Modernité vient rejoindre la position de MPALA MBABULA lorsqu’il situe la Modernité à l’époque Moderne. Ce qui nous poussera à utiliser continuellement sa thèse tout au long de l’élaboration de notre travail scientifique.

 

1.3. Projet de la Modernité

 

Comme nous venons de le voir, la Modernité englobe les Temps Modernes et se prolonge dans l’Epoque contemporaine.

 C’est ainsi que son projet consiste à la réalisation de l’universalité des communautés par une émancipation progressive de l’humanité.  Et pour atteindre cet idéal, l’universel sera considéré comme loi suprême. Cela donnera naissance à la logique binaire, celle de l’exclusion du dissemblance et de la proscription de ce qui n’ira pas dans le même sens,  confirme MPALA [20].

Le  projet moderne, en voulant  la réalisation de l’universalité des communautés, va tomber dans le culte du nouveau et de l’originalité. « Cela fait privilégier l’idée de dépassement, laquelle idée lancera la Modernité dans une course effrénée vers le progrès. Celui-ci conduira à la modernisation, source du développement artistique, technique, cognitif, etc., conditions idéales pour atteindre la pleine réalisation de l’Humain, être réputé universel »[21].

Cela étant, grâce à la libération de l’homme  du dogmatisme du Moyen âge, l’homme Moderne arrive à fonder son autonomie propre qui est à la base du projet moderne. Ainsi  le projet Moderne est le produit de la raison humaine, qui admet l’universalité d’opinion tout en visant le même objectif qui consiste à réaliser l’universalité des communautés.

Car, l’homme étant la mesure de toute chose, en pensant sur le monde, il se pense sur lui-même.

En effet, le projet moderne se donna comme tâche de rendre l’homme maître de la nature, de la science, de la politique, de la philosophie, de la société, de la religion, car celle-ci  devrait répondre à son exigence avant d’être acceptée comme telle. Et au-delà de tout cela, l’homme est devenu maître de lui-même.

Par ailleurs, le projet Moderne fait appel à l’idée du progrès considéré comme promesse qui vise l’émancipation de l’humanité. Et cela consiste d’abord à la remise en question de la  croyance ; d’où le dogmatisme cédera la place à l’individualisme qui se détermine dans le « vouloir vivre »[22]. Cela prouve à suffisance que l’essence de l’existence de l’homme moderne est le produit de l’homme lui-même. Et cela est dû à la raison et à son idée du progrès, car l’homme est devenu le centre de référence de tous ceux qui existent. Cela nous amènera à donner les caractéristiques de la modernité.

 

1.4. Les caractéristiques de la Modernité

 

1.4.1. Sur le plan politique

 

             De ce qui précède, on comprendra que la politique durant la Modernité est caractérisée  par la rationalité. Cependant, l’Etat Moderne, dans son exercice et son essence, est caractérisé par l’indépendance de son autonomie comme nous dit MILBANK. En effet, l’état Moderne sera conçu   comme « indépendant et autonome. Il possède ses lois dans le cadre qu’il s’est donné à lui-même et ne se réfère plus au bien ou à une norme qui le dépasse »[23] et «  la constitution démocratique n’est pas déterminée une fois pour toutes. Ce qui importe dans cette révolution [politique], c’est le fondement du pouvoir. Un changement radical affecte la nature de l’autorité et la source du pouvoir. Le pouvoir du prince n’est pas charismatique, ou ne l’est plus qu’accessoirement ; il ne vient pas d’ailleurs, de Dieu par exemple, mais du peuple. Le pouvoir est immanent au peuple. Le pouvoir ne s’enracine plus dans les valeurs charnelles de la patrie, ni dans une tradition, ni dans une lignée ; il n’est justifiable que par l’accord du peuple »[24].

Cela étant l’Etat moderne est en rupture avec l’Etat du Moyen Age. C’est la naissance de la Démocratie moderne.  C’est  la seule forme de gouvernement que la Modernité accepte.

De ce qui précède l’Etat Moderne n’a pas d’autre absolu  sauf la raison. Celui-ci joue un rôle dans l’exercice du pouvoir. C’est un Etat démocratique où le pouvoir du dirigeant n’est pas   absolu, mais il  vient du peuple. Et l’exercice du pouvoir se fait par contrat social où l’individu est choisi  par le peuple et où il doit  respecter leurs exigences.

Par le  contrat « l’individu transfère à la société toute la puissance qui lui appartient, de façon qu’elle soit seule à avoir sur toutes choses un droit souverain de Nature, c’est-à-dire une souveraineté de commandement à laquelle chacun sera tenu d’obéir, soit librement, soit par crainte du dernier supplice »[25]. Il y a des philosophes des Temps Modernes qui ont beaucoup parlé du contrat social. Il y a Thomas Hobbes qui pense qu’il faut un contra social pour mettre fin à la guerre et Thomas Hobbes fonde « le pouvoir (absolu pour son cas) du souverain non pas sur le  droit divin  mais sur le  contrat social « [26]. John Locke, lui, va parler du contrat «  où chacun des membres s’est dépouillé de son pouvoir naturel, et l’a remis entre les mains de la société, afin qu’elle en dispose dans toutes sortes de cause, qui n’empêchent point d’appeler toujours aux lois établies par elle »[27]. Jean-Jacques Rousseau a aussi parlé du contrat social et pour lui  l’établissement du corps politique est «  un vrai contrat entre le peuple et les chefs qu’il se choisit, contrat par lequel les deux parties s’obligent à l’observation des lois qui y sont stipulées et qui forment les liens de leur union »[28].

Cela étant, l’Etat moderne  vient du Contrat social.

L’Etat moderne est aussi un Etat de droit. « En droit, la Modernité se manifeste dans le projet d’établir les règles de l’organisation politique et sociale sur le fondement de la seule Raison. Cela implique, sans doute, une critique sans concession des institutions et des règles imposées par l’autorité. C’est cet  état d’esprit qui conduira, de temps en temps, à la révision de la Constitution. Cela se comprend : par le contrat social, les individus ont librement accepté d’aliéner certains de leurs droits, mais ils n’ont pas à cautionner une autorité les rendant esclaves ou ne les protégeant pas »[29]. Mais, nous devons dire que  la Raison joue un grand rôle, car c’est elle qui doit instituer,  mesurer et  déterminer les droits et les obligations de tout un chacun.

Comme le projet moderne est universaliste, sue le plan politique on aura l’Etat-Nation. « Ainsi, les  diverses particularités régionales, les spécificités locales, les divers dialectes, les us et coutumes, les modes de vie, et même les instances de gestion  ou de gouvernement provinciales sont peu  à peu évacués, supprimés, au profit des  Etats nationaux, et de leurs organismes représentatifs. Et ce, au nom des valeurs universalistes, et au motif d’une organisation rationnelle de la société »[30].

Politiquement, la vie sociale sera aussi rationalisée. Et Michel Maffesoli dira  qu’ on assistera « à la naissance d’une famille figée dans sa structure nucléaire, qui favorisa « la mise au travail », et qui engendra les grandes institutions éducatives, celles du travail social, sans oublier celles de la santé »[31]. Dans la vie sociale, il y a la stabilité. Chacun est résident et chacun a son identité, etc. : on est de tel sexe, de telle famille, de tel travail. Il y a de l’ordre social  à l’instar de l’ ordre cosmique. Partout il y a des  lois  pour établir de l’ordre social. La  vie sociale moderne est vécue sans contradictions  

De ce qui précède, on comprend que l’ Etat Moderne  est un Etat de droit dans la mesure où la Modernité cherche dans son projet d’établir les règles, les lois pour l’organisation sociale. La   politique est le produit de la raison, car c’est la raison qui est à la base de tout.

En dernière analyse, nous pouvons dire que la politique durant la Modernité visait toujours l’idéal démocratique qui avait comme objectif l’universalité des communautés. D’où la politique moderne était incluse dans le projet de la Modernité.

 

1.4.2. Sur le plan philosophique

 

La Modernité était aussi caractérisée par une philosophie rationnelle née de DESCARTES et mûrie par les philosophes des lumières.

Ainsi la philosophie de la Modernité cherche à valoriser la lumière naturelle comme confirme Hottois Gilbert : « Qu’est-ce que les lumières ? Sont désignés ainsi les intellectuels français qui ont propagé la confiance humaniste dans les facultés humaines ; la raison, mais aussi, l’imagination et la volonté pour connaître le monde et construire la société. Ces facultés humaines sont les lumières naturelles par opposition aux facultés surnaturelles »[32]. Mais Emmanuel Kant donne aussi la définition des Lumières : , « c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. L’Etat de tutelle est l’incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d’un autre »[33].

De ce qui précède, nous pouvons retenir que la philosophie de la Modernité cherchait à rendre l’homme conscient de lui-même afin d’être capable de se servir de sa raison et ce pour son développement, son épanouissement intégral.

C’est ainsi que le point de départ de la Modernité est l’homme et c’est grâce à l’autonomie de sa raison que l’évolution technologique, économique, sociale, politique, culturelle, et artistique était possible. Cela nous amène à affirmer avec Alembert que « notre siècle s’est donc appelé par excellence le siècle de la philosophie »[34].

C’est pour autant dire que le XVIII° siècle était marqué par les idées des philosophes et c’est grâce à leurs idées que la Modernité avait accédé au développement de l’humanité. Ceci fait que le sujet devienne l’homme moderne. Contrairement  au Moyen Age, on a l’émergence de l’individu et son autonomie  est bien affirmée.

Comme on peut le remarquer, la Modernité ou « postmédiévalité » selon Michel Maffesoli[35], met en valeur l’individu avec le libre arbitre. L’homme devient Maître de soi et il possède la nature .

 

1.2.3.3. Sur le plan économique

 

La Modernité est fondée sur l’économie de marché. C’est le passage de l’économie familiale à une économie monétaire de marché.

En effet, grâce à l’économie de marché, la vision de l’homme a changé. L’individu avec sa propriété privée est mis en valeur. Seul l’individu a le pouvoir de décider de ses biens et quand il entre dans le circuit du marché, il doit obéir aux lois du marché. Il y a le développement des industries et l’instauration du capitalisme et la société fut divisées en classes.

Déjà à cette période, nous voyons la lutte des classes entre les riches et les pauvres ; le riche deviendra toujours riche afin d’écraser les pauvres.

Comme nous venons de le voir, suite à l’inégalité sociale, les pauvres ne se réaliseront pas pleinement, car ils seront toujours au service de leurs maîtres.

En effet, l’économie de la Modernité était fondée sur les industries qui avaient contribué à la transformation sociale grâce à l’organisation rationnelle du travail. Grâce à ce dernier travail, la Modernité va connaître une  nouvelle vision du monde.

On comprend sans peine que grâce à la mobilisation du travail, la société va devenir un gigantesque ensemble instrumental, une machine vouée à l’économie jusqu’à l’idéologie contemporaine de la  ressource humaine. Ce travail est l’apanage de l’économie de temps de la  Modernité.

En dernière analyse, la Modernité visait l’amélioration de tous grâce à l’économie de marché basée sur la production capitaliste à l’échelle planétaire.

 

1.4.4. Sur le plan moral

 

       Sur le plan moral, on met  l’accent sur la liberté. C’est surtout la morale de Kant qui est  prise en compte. Il s’agit de la  morale du devoir par devoir  et celle-ci doit avoir un fondement, à savoir la conscience humaine. Celle-ci se réduit à la raison. En effet,seule la conformité au devoir par devoir doit compter. Pour on doit « distinguer si l’action conforme au devoir a eu lieu  par devoir ou par vue intéressée »[36]. Toutes les actions, nous dit Kant, doivent être faites « non par inclination, mais par devoir »[37]. Selon Kant, quand on  accompli une action par devoir , on ne doit pas être influencé par l’inclination et « il ne reste rien pour la volonté qui puisse la déterminer, si ce n’est objectivement la loi, et subjectivement un pur respect pour cette loi pratique, par suite la maxime d’obéir à cette loi, même au préjudice de toutes mes inclinations »[38].

Faisons voir que le devoir vaut pour tous les êtres raisonnables[39].

Cependant nous voyons l’homme, même s’il est un être raisonnable, ne pas vivre en suivant le libre arbitre. A ce niveau  Kant parle de la conscience morale qui doit  se donne un « auto-ordre ».  C’est l’impératif  différent de l’impératif hypothétique. Pour Kant , « les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d’une action possible, considérée comme moyen d’arriver à quelque autre chose que l’on veut (ou du moins qu’il est possible qu’on veuille) »[40] et  « l’impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme nécessaire pour elle-même, et sans rapport à un autre but, comme nécessaire objectivement »[41]  Les impératifs hypothétiques  ne sont pas des principes  universels. Pour ces principes, « l’action est commandée, non pas absolument, mais seulement comme moyen pour un autre but »[42]. Mais l’impératif catégorique commande immédiatement à une conduite et « il concerne, non la matière de l’action, ni ce qui doit en résulter, mais la forme et le principe dont elle résulte elle-même, et ce qu’il y a en elle d’essentiellement bon consiste dans l’intention, quelles que soient les conséquences »[43].C’est un impératif de moralité selon Kant[44]. Il ne change pas avec les circonstances. Il est universel et nécessaire.

Kant donne trois formules de l’impératif catégorique. La première formule est : « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle »[45]. La  deuxième formule est: « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen »[46].  L’homme doit être vu comme une fin et non seulement comme un moyen.     

La maxime, «agir  uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle »  tend à l’universelle dans la mesure où l’acte pose est jugé digne par tout le monde. Donc, c’est une  loi universelle. D’où la morale kantienne se veut toujours devenir  une morale universelle.

Cette morale sera mise en question  par les philosophes de la Postmodernité, qui  remplaceront la morale par l’éthique, l’universalisme par le relativisme et devoir par le vouloir être.

1.4.5. Conception de l’Histoire et Idée de progrès

 

La Modernité, grâce  à son projet, a une conception de l’histoire de l’humanité. L’histoire est vue comme une évolution linéaire ; on pense qu’il y a un  développement ascendant de l’humanité. A cette façon de voir l’histoire se trouve liée l’Idée de progrès. Karl Marx, qui est  fils de la Modernité, a aussi une conception linéaire de l’histoire . Pour lui, tout finira avec une société communiste . L’idée d’une société meilleure à la fin des temps se trouve aussi dans le christianisme. Michel Maffesoli  explique cette conception de l’histoire: « Les scénario peuvent varier quelque peu, le but reste le même : évoluer du plus barbare [Chute peccamineuse, Exploitation, etc.] vers le plus civilisé des accomplissements [rédemption, société sans classes, etc.]. La politique, l’éducation, l’existence tant individuelle que collective n’a de sens que si elle se projette »[47].

 La  Modernité voit le temps comme un film qui commence, qu’on peut mesurer. Baudrillard dit que c’’est un « temps qui se mesure et auquel on mesure ses activités, celui qui scande la division du travail et la vie sociale, ce temps abstrait qui s’est substitué au rythme des travaux et des fêtes [ et il est aussi le temps] de la contrainte productive»[48].

Durant la Modernité, l’Individu pense que, par la Raison, il peut  être maître de son histoire et ainsi réaliser le projet moderne.

            Cependant Habermas nous dit que  la Modernité sera non seulement inachevée dans son   projet mais aussi vouée à  l’échec[49].

 

1.4.6. De l’échec du projet Moderne à l’ouverture de Postmodernité

 

Comme nous venons de le constater, le projet de la Modernité n’a pas réussi car leurs visés sont restés tout simplement dans l’idéal.

 

Jean-François Lyotard, dans La condition post-moderne, montre l’échec du projet moderne et « prend en compte le fait que les espoirs d’émancipation placés dans les modèles politico-éducatifs n’ont pas tenu leurs promesses »[50]. Cela est prouvé par les barbaries du XXe siècle avec les deux Guerres mondiales, le nazisme,

 

 

le totalitarisme soviétique, la guerre froide. Tout ceci a montré que la raison ne rend pas l’homme maître de soi  et a démenti l’Idée de progrès.

Cet échec du Projet moderne engendre la « faillite des grands récits »[51]. Et cela conduit à l’abandon de ces grands récits qui sont entre autres, le christianisme, le grand récit Aufklärer de l’émancipation de l’ignorance et de la servitude par la connaissance et l’égalitarisme, le marxisme,  la démocratique de l’émancipation de la guerre sous toutes ses formes, etc. Tous ces grands récits ont perdu leur crédibilité pour n’avoir pas réalisé les promesses modernistes d’émancipation universelle des communautés humaines.

Tout ceci conduira à une crise qui va engendrer le relativisme, le néo-individualisme hédoniste, etc.

            Comme on le voit,  le projet moderne a failli dans l’universel et ceci prouve à suffisance que les promesses de la Modernité n’étaient  pas abouties. L’émancipation de l’humanité.

            Cet échec ouvre la voie à la Postmodernité.

En effet, la Modernité était caractérisée par le déterminisme que les tenants de cette pensée soutenaient : chaque effet est produit Par  cause ; d’où la loi de cause à effet .Apres la prise de conscience face â la  complexité de la réalité, physique antique sera à la base  de l’indéterminisme parce qu’elle va prouver qu’au-delà de la réalité que nous connaissance, il y a  d’autres choses qui échappent à notre entendement. Comme nous dit MPALA ; « il y a prise de conscience de la complexité et du désordre dans le monde physique. Voilà qui poussera le développement de la physique des particules et de la mécanique antique et toutes deux mettront en évidence contre l’idée de déterminisme s’exprimant par le « règne de l’ordre », les notions d’instabilité et d’imprédictibilité. Toutes ces notions sont résumées par le fameux principe d’incertitude d’Heisenberg »   [52].

 

 

Cependant, grâce à la physique antique comme nous venons de le voir et plus particulièrement a la découverte des éléments plus petits que l’atome communément appelé les corpuscules non mesurables, nous amène  au relativisme.

En plus, observons aussi la deuxième guerre mondiale qui a aussi marqué l’échec de la raison dans la mesure où les sentiments étaient à la base de cette guerre. Tout cela nous prouve à suffisance que le projet de la Modernité a échoué. Et cela  est à la base de la Postmodernité qui est en quelque sorte  un dépassement de la  Modernité.

            Enfin, grâce à la raison, l’individu était maître de son histoire, maître de soi même. Cela se justifie entre autres,  par le fait que, au bout du processus éducationnel, l’on pouvait être maître de sa société. C’est ce qui consistait le projet Moderne de l’université comminatoire de humaine.

             Ainsi, la rationalité de la Modernité avait échoué sur tout le plan comme nous dit CARRETON PASSIN cité par MPALA : « la rationalité scientifique moderne prétendait réduire la nature du réel à un schéma rationnel préalable, en soumettant la singularité de la réalité au modèle imposé par une logique (…) de l’identité »[53].

            Cette rationalité moderne de l’universalité de l’identité par un modèle imposé était à l’origine de l’échec du projet moderne, car, il faudrait que la rationalité moderne puisse admettre le pluralisme de la réalité scientifique.

            Sur le plan politique, la raison s’appliquera au niveau politique qu’on appellera la rationalité politique.

            Cela étant, la rationalité politique avait failli à son objectif dans la mesure où, la Modernité cherchait à imposée des règles de l’organisation politique et sociale posés par  la raison.

            Par ailleurs, sur le plan  moral, le projet de la Modernité avait échoué parce que, la rationalité morale était tourné vers l’économie et non vers l’esprit absolu, grâce aux quels l’humanité allait réaliser sa réconciliation avec elle-même

            Et sur le plan économique, on veut que tout le monde bouge au rythme de l’économie du marché au lieu d’humaniser le monde, la raison se trouve plus vers  Les intérêts  capitalises.

            Partant de cette analyse, la Postmodernité doit continuellement interroger les phénomènes de la Modernité afin d’identifier ou de situer sa différence. Car, la fin de la  Modernité n’est pas une fin d’achèvement mais une fin de rémission ou de rétablissement.

 


1.5. CONCLUSION

Au terme de ce chapitre, la Modernité marque une rupture avec le Moyen âge.        La Modernité fut marquée par des découvertes à partir de la Renaissance sur le plan scientifique la découverte de l’héliocentrisme de Nicolas Copernic et d’autre découvertes de Christophe Colomb, Vasco de Gama, de Magellan, de Jacques Cartier, de Galilée , de Kepler, et quelques autres. Sur le plan philosophique, la Modernité était marquée par l’autonomie de raison.

            Nous avons  défini la Modernité  comme l’ensemble des valeurs sociales qui se sont progressivement imposées d’une manière absolue.

Apres avoir défini la Modernité, nous avons donné son projet qui consiste à la réalisation des universités des communautés. En outre, nous avons présenté ses différentes caractéristiques. Sur le plan politique, nous avons constaté que la politique durant  la Modernité est caractérisée par la rationalité qui se manifeste dans l’exercice du pouvoir en tenant compte de l’autonomie de l’individu. Sur le plan philosophique, la Modernité est caractérisée  par une philosophie rationnelle qui remonte de Descartes et mûrie par les philosophes des lumières. Cette philosophie cherchait à valoriser la lumière naturelle. Par ailleurs, sur le plan économique, la Modernité est fondée sur l’économie de marché. Cela marque le passage de l’économie familiale à une économie monétaire de marché. Sur le plan moral, la morale de la Modernité s’inspire de Kant. C’est une moral du devoir.

Enfin, après avoir parlé de la Modernité, nous nous sommes rendu compte que le projet de la Modernité avait échoué.  Cet échec est à la base du relativisme qui nous introduit directement à la Postmodernité.


DEUXIEME CHAPITRE : LA POSTMODERNITE

 

2.0. INTRODUCTION

Nous parlerons de la Postmodernité et nous donnerons son sens, son fondement et ses caractéristiques.

 

2.1. LE SENS ET LE FONDEMENT DE LA POSTMODERNITE

 

La Postmodernité est la période qui suit la Modernité. Elle est une nouvelle époque.

En effet, la Postmodernité est  notre époque et notre   expérience vécue ; elle est l’expérience de chaque jour.

La Postmodernité est, pour Michel MAFFESOLI, « la synergie des phénomènes archaïques et du développement technologique » [54].

De ce qui précède, comme la Modernité est liée à l’idéologie de la science et du progrès à la volonté prométhéenne de transformer la nature selon les besoins humains, la Postmodernité devient, en dernière analyse,  la saturation ou les conséquences de l’évolution de la Modernité. Ainsi la raison cède  place au relativisme, à la place du progrès règne les conflits individualisme, l’unité de la science se fragmente en sciences périphériques, l’universalisme se change en multiculturalisme, l’effort du travail devient le désir sensoriel, la liberté civile devient tolérance et libertinage, la suprématie de la nation devient nulle au détriment de la suprématie individuelle, le devoir s’éclipse devant le ludisme et les droits, la morale devient immoralisme, la famille est dépassée par le nomadisme, le mariage normal cède la place au mariage homosexuel ; bref la Postmodernité est une période de crise des valeurs.

A ce sujet, Maffesoli nous dit : « L’individu s’efface devant la communauté, la raison s’enfuit devant l’émotion » [55]. C’est pour autant dire que la raison n’existe plus ; ce sont les sentiments, l’émotion qui dirigent la Postmodernité.

 

La Postmodernité, à l’entendement de Michel MAFFESOLI, n’est pas une rupture radicale avec la Modernité, avec la tradition plus précisément de la tradition grecque, mais il s’agit du mariage avec la culture en vue du dépassement.

Cependant, la Postmodernité marque le retour aux Etats- nations, aux institutions, aux systèmes idéologiques[56], aux tribus, à l’éthique guerrière vue sous l’angle hégémonique, différent de l’esprit guerrier de l’antiquité vécu à l’époque des guerres de la Péloponnèse, de Sparte et d’Athènes.

La Postmodernité s’inspire de la tradition, de la Modernité afin de réaliser son autonomie déterminée par les sentiments, les émotions et les passions. A ce sujet, Maffesoli nous montre clairement que  « pour être plus précis, il ne s’agit pas d’un éternel retour…. (Mais) d’une croissance prenant la forme de la spirale » [57].

            Nous pouvons retenir que la Postmodernité en s’inspirant de la tradition, de la Modernité,  transforme cela en une utilité sentimentale de vouloir vivre mieux avec son éthique du présentéisme. Ce qui explique une transmutation négative des valeurs.

            En plus, la Postmodernité s’inspire du passé afin de tirer de meilleurs valeur L’homme n’est plus comme la monade de Leibnitz renfermée sur soi sans porte ni fenêtre ; au contraire, il devient citoyen du monde, homme nouveau qui vit de ses propres œuvres, de son esprit et de ses mains.

Par ailleurs, la Postmodernité est une période où la notion de la vérité absolue est diffuse : « La vérité absolue qu’il faut atteindre, se fragmente en vérité partielle qu’il convient de vivre »   [58].

 

2.2. LA PHILOSOPHIE DE LA POSTMODERNITE

 

La Postmodernité est caractérisée par l’hyper-culturalisme, le refus des différences hiérarchiques, l’abandon de grands récits sociologiques, politiques, psychanalytiques, religieux (mythe de création) etc. On peut ajouter que les Postmodernistes préfèrent la pensée analogique, plurivoque, souple, mobile, prenant ses distances par rapport à toute revendication de la raison, de l’absolue, de la liberté.

Par son fondement, la Postmodernité trouve sa référence essentiellement à NIETZSCHE. Celui –ci nous aide à comprendre la Postmodernité et plus largement la philosophie contemporaine dans la mesure où il va rompre de tout ce qui était auparavant pensé sous le nom de métaphysique. A ce sujet, Richard WOLIN souligne : « Le plus brillant de constructeurs de la modernité et du rationalisme occidental est certainement Nietzsche et il «est souvent célébré à héritage moderniste-rationaliste-tentatives qui (…) sont associes avec la bannière du postmoderne ou du postmodernisme »[59]. Nietzsche , en prônant la transvaluation des valeurs, annonce une nouvelle ère et fait l’éloge d’une nouvelle mentalité. Nietzsche relativise  la vérité, vanité des espoirs des Lumières et la raison comme instrument de pouvoir. 

En effet, la Postmodernité est aussi l’œuvre de Michel FOUCAULT dans la mesure où il est septique vis-à-vis de la vérité absolue ou des prétentions universelles ; il s’appuie sur des mouvements tels que le Poststructuralisme, la déconstruction, le multiculturalisme, le néo-relativisme, le néo-marxisme[60].

Cela étant, Foucault a laissé l’image d’une philosophie contestataire, soucieuse de démasquer les effets du pouvoir : la raison, la vérité, l’homme. Aucun savoir n’est neutre et il faut sans cesse repenser nos catégories et nos pratiques. Son relativisme nietzschéen, sa critique métaphysique du sujet, sa proximité du structuralisme expliquent certains réquisitoires néo-idéalistes contre ses options.

Dans cette option, nous pouvons retenir que Michel Foucault s’inspire aussi de NIETZSCHE.

Simmel  parle de la crise du sens et lutte pour le relativisme .On ne doit pas oublier Wittgenstein II avec sa théorie de jeux de langage. Jean-François Lyotard en fera même sa méthode dans  La condition postmoderne. Michel Maffesoli cite toute une liste des intellectuels qui ont contribué à la naissance de la postmodernité, dont Sorokin, Durand, Durkheim, etc. Pour Mpala, L’existentialisme a contribué aussi à la naissance de la Postmodernité. Sa critique adressée à la modernité depuis S. Kierkegaard, en son temps, a porté du fruit. S. Kierkegaard avait contredit Hegel en lui faisant voir que  tout ce qui est réel n’est pas rationnel. L’existence ne peut pas être rationalisée[61].

Pour Jean FRANCOIS LYOTARD, les sociétés contemporaines le plus développées, dites «  Postmodernes », ont connu de grands changements depuis la fin de XIXe siècle.

Cela étant, LYOTARD analyse ces mutation des valeurs politiques, économique, culturelles et artistiques afin de comprendre dans quelle mesure le savoir, qu’il soit scientifique ou narratif, peut être considéré comme légistique. Or la science  à besoin d’une légitimation hors d’elle-même sinon elle serait comme une idéologie. Finalement, selon Jean FRANCOIS LYOTARD, c’est la société qui légitime le savoir scientifique, capitaliste, car elle veut une science performante en vue du profit.

En plus, une invention est dès lors légitimée par son efficacité sociale, sa performativité.

Par ailleurs, Jean FRANCOIS LYOTARD souligne la prévalence de la libido qui revient avec force de taille à la postmodernité. Il dit à ce sujet : « le corps libidinal est sous intérieur ni extérieur, il est tout entier voué au dispositif énergétique des pulsions »[62].

C’est dans ce contexte que Michel MAFFISOLI comprendra que la Postmodernité est déterminée par les émotions, les passions et les sentiments. Et Jean FRANCOIS LYOTARD ajoute que, tout mouvement de l’homme se manifeste un désir libidinal.

Pour lui, la politique de la Postmodernité elle-même est chargée d’intensité sexuelle[63].

En effet, la Postmodernité est aussi l’œuvre de Jacques DERRIDA reconnu comme le Père de la déconstruction. Tout d’abord, il montre que la pensée ne se dissocie pas de son style, c’est la force de ce dernier qui ménage le sens ou la signification.

En  définitive, nous pouvons dire que la philosophie Postmoderne c’est donnée comme tache de critiquer la conception universaliste de la philosophie Moderne.

A côté de cet aspect philosophique, nous devons y ajouter d’autres afin de mieux comprendre la postmodernité. La science, par ses découvertes, est à l’origine de la postmodernité. La découverte du deuxième principe de la thermodynamique a joué un grand rôle. « Le premier principe de la thermodynamique reconnaît en l’énergie une entité indestructible, dotée d’un pouvoir polymorphe de transformation (énergie mécanique, électrique, chimique, etc.). Ce principe offre donc à l’univers physique une garantie pour tous ses mouvements et travaux »[64]. Ceci explique l’idée de l’ordre se trouvant dans le monde physique selon les modernes.  Avec « le second principe, esquissé par Carnot, formulé par Clausus (1850), introduit l’idée, non pas de déperdition qui contredirait le premier principe, mais de dégradation de l’énergie (…). Cette diminution irréversible de l’aptitude à se transformer et à effectuer un travail, propre à la chaleur, a été désignée par Clausius du nom d’entropie »[65].  Avec le second principe, l’ordre et le désordre vont ensemble.

Cela étant, on prend  conscience d’un fait : la nature n’est pas simple mais complexe. Ainsi, l’idée de déterminisme est remise en question. Et  le principe d’incertitude d’Heisenberg est mis en valeur. Michel Maffesoli le dit : « La révolution quantique, amorcée, dans les années vingt, par l’école de Copenhague (Niels Bohr, Wolfgang Pauli, Werner Heisenberg), montre bien la relativisation des lois du monde physique. A fortiori en ce qui concerne l’existence sociale qui contrevient avec constance aux apriori dogmatiques et autres lois rigides dans lesquelles on a voulu l’enclore »[66]. Ainsi, le relativisme  sortira du second principe de la thermodynamique.

Sur le plan économique, on voit aussi des changements ; car on voit que le progrès économique ne rend les hommes heureux mais il y a l’exploitation avec le capitalisme.

Du point de vue politique, on voit que rien n’a changé. La démocratie n’a pas changé la vie des gens et le marxisme a échoué.

La technologie a aussi joué un grand rôle. Il y a l’apparition de l’Internet qui met en contact les gens du monde entier et ainsi il y a changement de mentalité au niveau mondiaal

La culturelle a aussi changé ; car il y a  le retour de Dionysos et des valeurs archaïques dont le tribalisme, le nomadisme.

Cela étant, nous pouvons donner les caractéristiques de la Postmodernité.

 

2.3. LES CARACTERISTIQUES DE LA POSTMODERNITE

 

Les grandes lignes de la Postmodernité retenues par Michel Maffesoli sont le néo-tribalisme, la disparition de l’individualisme, l’amour du plaisir ou le retour à Dionysos, l’éthique de l’instant.

 

2.3.1. Le néo-tribalisme

 

La Postmodernité est caractérisée par la présence des tribus qui se manifestent  dans les différentes activités et mouvements. Cela étant, le néo-tribalisme est une métaphore  « pour décrites les rassemblements affinitaire qui (…) paraissent miter le corps social… » [67].

 Le néo-tribalisme  est une  métaphore  que Maffesoli utilise « pour  décrire  les  rassemblements  affinitaires  qui (…)   paraissent  miter  le corps  social  (…).  Il  y a  une  multiplicité  d’affinités  électives  qui , dans  tous  les  domaines, constituent  ces micro-tribus  dont  nous  sommes  parties  prenantes  au  travers  des  diverses  institutions  auxquels  nous  appartenons ».[68]

Pour Maffesoli, le  néo-tribalisme  est une manifestation de «  la  saturation  des  institutions  modernes  comme la famille  nucléaire, les  syndicats, les partis  politiques,  etc.  Ces  institutions  ne  jouent  plus  leur rôle  traditionnel, celui de guide  pour  atteindre  un  but.  Elles  existent, mais  leur  état  est  mité.  On  les  voit  comme  on  verrait  la lumière  d’étoiles  déjà mortes »[69].

Dans le néo-tribalisme  on vit  d’identification  et on y  expérimente  la culture   du sentiment.  « On  s’agrège  suivant les  occurrences  ou les  désirs.  C’est  une espèce de hasard collectif  qui  prévaut ».[70] Dans   le  néo-tribalisme , tous parle de l’admiration et du   goût. 

Le néo-tribalisme  connaît la fluidité, les  rassemblements  ponctuels  et  l’éparpillement.  En  contraste  avec   la Modernité, la  Postmodernité,  par le néo-tribalisme , donne naissance à   une  socialité  confuse,  hétérogène,  mouvante. 

Dans  le néo-tribalisme, les gens expérimentent  l’entraide, la  solidarité, le partage   du sentiment, etc . Chacun y  recherche  la fusion,  veut y éprouver  le plaisir  d’être ensemble. Le style de vie  dans  ce  néo-tribalisme,  « c’est  avant  tout  le fait  de  n’exister  que  dans  et par  le  regard  et la  parole de l’autre ».[71] 

Le néo-tribalisme  est un  nouveau  d’être, une  nouvelle  socialité  avec  ses  hauts  lieux.  Ces  lieux de rencontre, d’expérience commune, sont, par exemple,  ceux  de la  rencontre  sportive, religieuse, musicale, intellectuelle etc.  A dire  vrai, et en cela  Michel  Maffesoli  a raison, le  lieu  fait  lien.  L’espace  est une  sorte  de « milieu », «  médiance », «  reliance », c’est-à-dire « qui  me lie   aux autres (…), ce qui  renvoie  à la  confiance (…),  que je  peux  éprouver  pour  les autres, ou  confiance que  j’éprouve pour  les  autres, ou  avec  les autres  devant quelque  chose  qui nous  est  extérieur ».[72]

Puisque  le lieu  fait  lien, il n’est  pas  surprenant que  dans  le néo-tribalisme se caractérise par l’ émergence de nouveaux  codes,  de  nouveaux  cultes, comme  ceux  du  corps,   du sexe,  de l’image.  Cela  se  comprend, car  ce lieu  devenu  lien  s’est  transformé  en espace de célébration.  Pensons  aux  célébrations  technique  (avec son  haut lieu le musée de Villette), culturelle ( avec son haut lieu Beaubourg), ludico-érotique (avec  son haut  lieu de Palace),  consommatoire  (avec ses  hauts lieux les halles ), sportive (avec  ses  différents  hauts lieux ), musicale( avec Bercy), religieuse( avec Notre-Dame), intellectuelle(avec le grand amphithéâtre de la Sorbonne), etc. A cela, il sied d’ajouter d’autres hauts lieux comme « les salles de gymnastique, où l’on construit son corps commun, celles des permanences politiques, où s’élaborent le futur collectif de la société et les carrières individuelles, les locaux des associations à l’action désintéressée, et tous ces clubs de rencontres idéologiques, religieuses, amicales, où l’on vient « toucher », plus ou moins euphémiquement, cet autre avec lequel se fait le monde où je vis » 141.

                        Dans le néo-tribalisme, se vit la notion de l’altérité, le « nous collectif ». Cependant cette altérité faite des personae engloutit ses membres. Chacun s’y perd, car dès le point de départ il y a fragmentation identitaire et à la place  surgit l’identification.  Cela  nous fait comprendre le rôle des hauts lieux. Ils sont « des lieux où il est possible de se reconnaître tout en s’identifiant aux autres, des lieux où, sans se soucier de la maîtrise de l’avenir, on aménage son présent, des lieux enfin où s’élabore cette forme de liberté intellectuelle en prise directe avec ce qui est proche et concret. Toutes choses qui font de l’espace vécu non pas le refuge d’un individualisme furieux et immobile, mais bien la base à partir de laquelle vont s’opérer ces excursions, ces « sorties » qui bout à bout vont constituer De ce qui précède, il faut retenir que le néo-tribalisme est l’ensemble de groupements des individus issus non pas du lien sanguin mais  de l’intérêt commun ; cela nous pousse à dire que la Postmodernité est caractérisée par l’intérêt pratique en vue de la satisfaction de besoins pratiques. Et cela est présent dans le monde littéraire, artistique, politique, scientifique, économique, social, sportif, militaire…

Par ailleurs, le néo-tribalisme a mit fin aux sentiments humains et cède la place aux sentiments capitalistes.

            Cependant dans le mouvement littéraire, par exemple, il s’agit de regroupement des auteurs littéraires sur une réalité phénoménale de la société, cas d’amour qui marque le retour à  Dionysos. Car, aujourd’hui les romans les plus achetés sont les ceux qui parlent de l’amour. C’est une des caractéristiques de la Postmodernité.

En plus, le néo-tribalisme est fondé sur l’idéologie. Ici, nous voyons l’idéologie d’un parti politique dont l’intérêt est de conquérir un jour le pouvoir. D’ou la Postmodernité marque le retour à la rhétorique. Cela constitue la base de la politique des pays développés à l’échelle planétaire.

            Le néo-tribalisme se manifeste dans le mouvement sportif où le joueur est jugé  par  sentiment. Comme nous dit Michel Maffesoli à ce propos  «le monde dont je suis est donc un ensemble des références que je partage avec d’autres »[73].

Cela étant, le néo-tribalisme est une nouvelle vie dans la mesure où grâce aux relations, il y a compression de temps et de l’espace. Le monde tout entier devient un village planétaire. Cela est possible dans la mesure ou les relations humaines sont nationales, internationales et mondiales. Ce qui explique le nomadisme des individus à l’échelle planétaire.

C’est ainsi que  nous pouvons donner raison à Michel Maffesoli lorsqu’il dit que « ainsi le milieu, en tant que mixte, serait la condition de possibilité de l’existence sociale et l’existence naturelle. Ce qui revient à dire que «  le moi ne prends conscience de lui-même » qu’en tant que relation  (…) ou on peut dire qu’un groupe se constitue à partir d’un lieu, celui-ci peut enterrant et, à cet égard l’image de la tribu ne manque pas d’être éclairante » [74].

 

En derrière analyse, le néo-tribalisme marque la dissolution de l’individualisme et inaugure l’ouverture ou l’émergence de la personne en tant que citoyen du monde. Et cela est rendu possible grâce aux fragmentations des identités qui cèdent la place à l’identification.

C’est pour autant dire que les hauts lieux facilitent l’identification, l’appartenance scientifique et même la connaissance profonde d’un individu, d’un groupe des individus.

Cela étant, le néo-tribalisme fait appel aux hauts  lieux comme le musée, de villette pour la célébration technique, haut lieu Beaubourg pour la culture, haut lieu de Palace pour la célébration ludico-erotique, consommatoire avec ses hauts lieux les Halles musicale avec Bercy, Notre-Dame Fatima, Saint siège  pour les religieux, Amphithéâtre de la Sorbonne pour les intellectuelles, etc[75].Favorables pour l’identification :« Tous ces territoires, qu’il faut comprendre dans le sens étiologique, ces « hauts lieux », ces lieux et espaces de socialité sont pétris d’affects et d’émotions communes sont consolides par le ciment culturel ou spirituel, en bref ils sont par et pour les tribus qui y ont  élu domicile »   [76].

 

2.3.2. La disparition de l’individualisme

 

La Postmodernité est marquée aussi par la fragmentation de l’identité individuelle dans la mesure où l’homme s’ouvre au monde.

La Postmodernité  est une période  de changement.  On va   passer de  l’individu à la  personne  signifiant  masque,  instrument  utilisé  pour  jouer  différents  rôles   lors  du théâtre.  Pour Michel Maffesoli, « le terme  individu (…) ne  semble  plus  de mise. En tout  cas  dans  son sens  strict.  Peut être  faudrait-il  parler, pour  la  postmodernité  d’une personne (« persona ») jouant  des  rôles  divers  au sein des tribus  auxquelles  elle  adhère.  L’identité  se fragilise. Les  identifications  multiples, par contre, se  multiplient ».[77] 

Durant la  Postmodernité, on met plus l’accent sur  ce qui unit plutôt que sur ce qui sépare.  On  s’unit  aux  autres  par une  « affectivité  élective »[78], selon Maffesoli et on fait appel à certaines figures pour bien se retrouver ensemble:  « Des  héros, des  saints, des  figures emblématiques  existent, qui  sont  en quelque  sorte  des « formes »  vides,  des  matrices  permettant  à tout  un chacun  de se  reconnaître  et  de  communiquer  avec  d’autres.  Dionysos, Don  Giovanni, le  saint  chrétien  ou le  héros  grec.  Madonna ou  Maradona (…) les  figures  mythiques, les types  sociaux  qui  permettent  une théâtralité  commune, qui  servent  de réceptacles à l’expression  du « nous », qui  favorisent   l’émergence  d’un  fort  sentiment  collectif ».[79]

Avec  la  fragmentation  de  l’identité  de  l’individu  devenu  persona[80], l’homme  se perd  dans  les autres à cause de l’indifférenciation.

Socialement, on vit un«  remplacement  d’un  social  rationalisé  par une  socialité  à  dominante  empathique.  Celle-ci  va  s’exprimer  dans une  succession  d’ambiances  de  sentiments, d’émotions (…).  Dès lors, la  nébuleuse « affectuelle » permet de   comprendre  la forme  spécifique  que prend  la  socialité  de nos  jours : le  va  et vient  masses-tribus »[81].

Le  statut   de l’homme moderne change  de nature  pour devenir  persona, à cause de l’identification à sa   bande, à une  famille, à une  institution  ou à un  parti  précis  pour avoir une identité ou une stabilité,  et l’homme postmoderne peut changer des groupes du matin au soir.

De ce qui précède, on voit que la Postmodernité, par opposition à la Modernité sur laquelle l’homme sujet est au centre de tous et maître de soi, est une période caractérisée par la mutation de l’individu à la personne, homme de masque, homme qui joue le rôle comme dans un théâtre. Ce qui fait que la logique individualiste du tiers exclu cède la place à la logique de l’inclusion, du tiers inclus à la  logique de relation.

Dans cette logique, l’individu n’est plus l’homme de sa tribu, de sa patrie, de son pays ni de sa nation ; l’individu est devenu l’homme de partout, l’homme de sans lieu, le citoyen du monde. Et à la place de l’homme comme individu rationnel, un « Cogitans », la Postmodernité a créé un nouveau type d’homme de sentiment, d’émotion et passion, qui marque la fin de l’homme Moderne et le début de l’homme mondialisé, l’homme de masque. Michel MAFFESOLI s’exprime à ce sujet : « Peut-être faudrait-il parler par la Postmodernité d’une personne (personne) jouant des rôles divers au sien des tribus auxquelles elle adhère » [82].

Dans cette optique, la Postmodernité crée un nouveau monde de relation, devenu l’héritage commun de ses habitants. C’est la fin de la philosophie du sujet.

 

2.2.3. Refus de l’histoire linéaire et de l’idée du progrès

 

En rejetant l’histoire linéaire et l’idée du progrès , la Postmodernité cherchera à « développer de nouvelles conceptions du temps, de l’intersubjectivité et de la solidarité dans leur historique »148. Ainsi, la Postmodernité propose des histoires humaines et non une seule histoire avec grand H.

 Les petites histoires sont vécues au jour le jour. Avec les histoires vécues, la conception du temps change. Le temps linéaire, celui du projet de la Modernité se transforme en temps pluriel ou multiforme, car on a « la possibilité de vivre un moi pluriel, ou de dépasser le moi dans une entité bien plus vaste »149. C’est surtout le présent qui compte.  On vit au présent et non en fonction du futur. Michel Maffesoli le dit : « L’intensité du présent tend à prévaloir.  L’instant est bien l’horizon dans lequel se reconnaît la créativité quotidienne »151.

En vivant au présent, on finit par avoir une autre conception de la vie surtout que le projet n’existe pas. La vie est sans but précis.Pour Maffesoli la vie «  se suffit à elle-même »154 et on ne doit pas se préoccuper du lendemain, car « ce dont sera fait demain importe peu dès lors que l’on peut jouir, ici et maintenant, de ce qui se présente : une belle occurrence, une passion amoureuse, une exaltation religieuse ou la sérénité du temps qui passe »156 . Maffesoli parle alors du présentéisme            .

Dans le présentéisme on voit plus les situations  et l’individu doit chercher « à jouir de ce qui se présente, de ce qui se donne à voir, de ce qui se donne à vivre »158.

Le  présentéisme va engendrer une éthique de l’instant, propre à la postmodernité.

 

2.3.4. De la morale à l’éthique de l’instant

 

En effet, dans le cadre de notre travail, il y a une différence entre la morale et l’éthique.

Cela étant, la morale caractérise la Modernité et l’éthique la Postmodernité. La morale est normative, acceptable par tout le monde sans tenir compte de la race, de la culture, du rang social, des situations, de l’intérêt,…

La morale s’impose d’une manière absolue sans tenir compte de tout cela. La morale donne des normes que tout homme doit suivre. La morale ne se plie par aux caprices de l’instant. La morale est absolue et aucun homme ne peut se prévaloir être au-dessus de la morale. La morale régit tout le monde sans distinction aucune. Elle est au-dessus de tous. La morale a le caractère universel.

Contrairement à la morale, l’éthique est propre à la Postmodernité dans la mesure où elle laisse son champ ouvert à une éthique de la discussion.

Cela étant, l’éthique ne s’impose pas d’une manière absolue, elle est une vérité temporelle et relative à un groupe donné. C’est ainsi que Michel Maffesoli parlera de l’éthique de l’instant, c’est-à-dire du présent qui peut changer avec le temps et qui met l’accent sur l’esthétique régi par les sentiments, la passion et l’émotion.

Par ailleurs, comme la Postmodernité est régi par les sentiments, l’émotion et la passion, son éthique est plus tournée sur les plaisirs que sur la raison. C’est le retour à  Dionysos.

En plus, la Postmodernité est une période déontologique qui détermine la disparition de l’universalisme au détriment du relativisme .D’ou ce principe : A chacun sa morale. Et Michel Maffesoli dit à ce sujet : « C’est en ce sens qu’il n’est en rien moral, mais plutôt  « déontologique ». Ce qui impose ce sont les situations (ta deonta) où les contraires se mêlent »[83].

En d’autres termes, l’éthique de la Postmodernité  est celle de l’instant et elle est  à la base de « la culture du plaisir, [de] l’affrontement au destin » 161.

En effet, l’éthique dont parle Michel  Maffesoli est l’éthique de l’esthétique où « le quotidien n’exclut pas l’émotion, ou l’affect, ne les cantonne pas dans la sphère du privé. Il les théâtrise, en fait une éthique de l’esthétique »172. Et une telle éthique a des conséquences sur le plan politique.

Signalons aussi que l’éthique de la postmodernité tient compte du lieu, du groupe et de la situation. Dans cette optique, l’homme devient un masque : « La personne, par contre, n’est qu’un masque (persona), ponctuel, jouant son rôle dans un ensemble dont elle est certes tributaire, mais dont pourra, demain, s’échapper pour dire  et assumer une autre figure » [84].

Comme nous l’avons dit, la Postmodernité est aussi caractérisée par la saturation des  valeurs morales.

Cela étant, l’éthique de la Postmodernité est fondée sur le vouloir être qui est différente de la morale de la Modernité fondée sur l’impératif catégorique d’Emmanuel Kant mettant l’accent sur le devoir.

La postmodernité rejette cette morale au détriment de   l’éthique du vouloir être qui est une éthique du présent, « Une éthique vie », c'est-à-dire l’éthique qui se vit à l’instant, du jour au jour. Cette éthique joue un grand rôle dans la politique et dans l’idéologie de la Postmodernité dont nous parlerons dans la section suivante.

 

2.3.4. La transfiguration idéologique et politique

 

La politique et l’idéologie durant la Postmodernité subissent une transformation comparativement à celle de la Modernité.

Ainsi, la Postmodernité est caractérisée par une politique abstraite où l’idéologie veut jouer à la persuasion en usant du langage qui tend à légiférer le pouvoir.

C’est ainsi que la politique de la Postmodernité fait toujours appel à l’utopie qui est en quelque sorte comme le contrepoids de l’idéologie car l’idéologie Postmoderne est fallacieuse dans la mesure ou elle cherche à convaincre la public  que l’idéal est  déjà attente, tandis que l’utopie montre que l’idéal n’est pas atteint ; l’espace est encore vide. En plus, l’idéologie sans l’utopie c’est la dictature de même que utopie sans  l’idéologie, c’est l’anarchie.        

Cependant, la politique de la Postmodernité est déterminée par la saturation de la rationalité. Cette politique met l’accent plus sur le discours séduisante .Et un leader est jugé en fonction de la force de son discours même si l’idéal ne sera jamais atteint .ce que Michel Maffesoli cité par MPALA nomme à ma suite de Mafessoli comme : « … c’est le temps du mépris … »[85]. Ce temps du mépris vient avec un changement politique, « car c’est bien de saturation politique dont il s’agit (…). C’est le temps du mépris. Celui de la méconnaissance de la socialité de base et de ses aspirations. [On sanctionne le politique] qui sait, d’un savoir abstrait, ce qui est bien et bon pour les « autres ». Celui qui légifère d’en haut en oubliant la réalité, bien plus complexe, qui, elle, vient d’en bas (…) »174.

Il y a l’abstention politique quand il s’agit de vote . Il y a la désaffection du point de vue politique. Pour les postmodernes, « la démocratie elle-même ne signifie plus rien (..). L’idée de représentation n’a plus aucun sens. Le roi est nu »175. Les gens sont déçus par la démocratie et on vit seulement vivre au présent.

De ce qui précède, nous pouvons dire que l’idéologie de la Postmodernité vise le présent et non l’avenir et cela s’explique dans l’égoïsme qui consiste à considérer les intérêts du présent : la consommation, le gaspillage économique comme nous dit Michel  Maffesoli : « on ne peut, uniquement, la juger à l’ordre du politique. Elle ne s’y reconnaît pas. On ne peut pas apprécier à partir de l’idéologie économique, un désir de « consommation », celui de gaspillage ou de bruler les choses et les effets, qui se répand de plus en plus[86].                        

            Tout cela c’est parce que l’idéologie de la politique de la Postmodernité est marquée par la saturation de la rationalité politique. Car, la politique de la postmodernité est régie par les sentiments au lieu de la Raison. C’est la période de la politique abstraite fondé sur la force du discours, la force du langage.

 

2.2.5. Primat de l’image

 

Dans la Postmodernité, l’imageprime sur tout. Elle est  mésocosme, une autre manière d’être avec les autres.

Ce primat de l’image se fait voir dans la vie quotidienne . Pensons àl’image publicitaire, à l’image télévisuelle,  et chaque individu recherche à soigner son « image de marque » sur tous les plans : plans intellectuel, religieux, politique,  etc. Nous vivons dans un monde des images. Ce monde  est   « une manière d’être et de pensée traversée, entièrement, par l’image, l’imaginaire, le symbolique, l’immatériel » 145..

Dans la recherche de l’image de marque, l’homme moderne cherche à être vu et le corps est soigné et bien fait pour être vu, théâtralisé. « Dans la publicité, dans la mode, dans la danse, [le corps] n’est paré que pour être mis en spectacle (…). Il se trouve que, pour ce faire, l’accent est mis sur la sensation collective que sur un projet rationnel commun. Mais le résultat n’est pas différent : faire participer à ce corps général, à un corps social. En ce sens, l’esthétique, au sens large, peut avoir une fonction d’agrégation et conforter (…) sa socialité » 146.

« Le corps construit pour être vu, selon Mpala, n’est plus soumis à l’utilité, à produire. Il vaut pour lui-même. Il est habillé, soigné comme une réalisation en soi. Et c’est dans ce cadre que l’on peut considérer, à leur juste valeur, le piercing et le tatouage qui font leur retour. »[87]

            Cela étant, l’image remplace la réalité. Ceci va expliquer l’amour du plaisir.

2.3.6. L’amour du plaisir, le retour à Dionysos

En effet, la Postmodernité est caractérisée aussi par l’amour du plaisir. Les gens cherchent à se réjouir en tout moment. On engage des fonds exorbitants afin de soutenir le loisir : football, sport où on peut financer des millions des dollars américains en vue de rafler une coupe mondiale ; les jeux olympiques, des festivals, ainsi que des pique-nique, des musique…

Par ailleurs, on peut aussi financer pour le mode d’accoutrement. La sexualité, perd tous ses tabous. Ce qui fait que la Postmodernité, c’est une période ou la morale est en mutation.

Cela étant, la sexualité est devenue un produit de consommation. Tout cela a lieu parce que le goût du plaisir est à terme comme l’analyse Maffesoli : «  La prévalence de la fête sous ses diverses formes, les différentes manifestations du « souci de soi » et les divers cultes du corps sont en effet, quoiqu’ils puisent y paraître des modulations d’une telle  « contemplation dionysiaque » [88]. C’est l’âge de l’émotion, des sentiments, et non de la raison.

Cela justifie le retour au Dionysos, le Dieu des fêtes. Les yeux sont tournés vers le Kairos qui consiste à vivre mieux le présent car le futur est absurde. Et Maffesoli argumente comme suit : « Le propre de la fête est bien une sorte  de jouissance du présent »[89].

De ce qui précède, nous pouvons dire que l’idéal pour la Postmodernité consiste à vivre sa vie et non à la projeter dans l’avenir incertain.

Sur le plan psychologique, la Postmodernité est marquée par le retour à la libido qui change le destin au désir et au plaisir sexuel. Et Michel Maffesoli écrit à ce sujet que « ce qui est certain, c’est la réticence d’une héroïque sociale, d’un orgasme diffus ou pour le dire en terme plus académique, le retour de la libido sentiandi, celle du sentir…»[90].

De cette citation, il convient de retenir que l’amour sexuel se manifeste dans les chansons qui ont pour thème central l’amour et il y a peut des musiciens qui réfléchissent en chantant sur la vie sociale.


 

2.4. CONCLUSION

 

Nous venons donner en détail les grandes lignes de la Postmodernité. La Postmodernité tire son sens et son fondement  dans la Modernité. Elle se démarque de la Modernité et fonde son autonomie dans les sentiments, l’émotion, la passion du groupe, car la Postmodernité est régie par les sentiments et non par la raison. Et par l’absence de la raison, la Postmodernité est une période chaotique.

Par ailleurs, la Postmodernité a sa philosophie propre qui s’inspire de NIETZSCHE. Celui-ci  cherche à rompre avec la philosophie métaphysique qui était jugée digne avant lui. En plus, cette philosophie qui a commence avec Nietzsche est aussi juge digne par Michel Foucault qui,  dans son scepticisme, a rejeté la vérité absolue ou des prétentions universelles en s’appuyant sur des mouvements tels que le Poststructuralisme, la déconstruction, le multiculturalisme, le néo-relativisme.

Par ailleurs, la Postmodernité est aussi l’œuvre de Jean FRANCOIS LYOTARD, de Jacques Derrida reconnu comme le père de la déconstruction pratiquant la philosophie comme forme de critique textuelle.

Michel Maffesoli donne les tribalisassions du monde postmoderne qui se manifeste dans les groupement sportif, musical, mouvements religieux, politiquer.

En plus, la Postmodernité est aussi marquée par la fragmentation de l’identité individuelle dans la mesure où l’homme s’ouvre au monde, en devenant comme citoyen du monde. La Postmodernité refuse l’histoire linéaire et l’idée du progrès et elle est régie par l’éthique de l’instant qui se manifeste dans plusieurs mouvements ou activités Postmodernes et qui détermine même la politique et l’idéologie de la Postmodernité.

Enfin, la postmodernité est aussi caractérisée par l’amour du plaisir qui marque le retour à Dionysos dieu de la fête dans la mythologie grecque. C’est pour autant dire que la Postmodernité met l’accent plus sur l’amour du plaisir au détriment de la raison.


TROISIEME CHAPITRE : APPRECIATION CRITIQUE

 

3.0. INTRODUCTION

 

Notre dernier chapitre se donne comme tache de donner ou montrer les mérites et les limites de notre auteur

Maffesoli Michel se donne pour tâche de montrer comment la Postmodernité s’est détournée de la raison afin de prôner les sentiments, les émotions, les passions.

 

3.1. LES MERITES

 

            En effet, les mérites de sa pensée consiste à promouvoir la vie du présent, car l’homme doit savoir bien habites le monde qu’il vit.

C’est ainsi que nous pouvons dire que Maffesoli s’empire plus au pragmatisme de William JAMES qui vise l’utilité pratique, la réussite et la satisfaction, y compris celle du goût.

La Postmodernité selon Maffesoli, vise la pratique, la réalisation d’un idéal au présent. Ceci l’a poussé à s’intéresser plus à consommation, du plaisir qui montre le retour à Dionysos qui prône la jouissance de la vie et même si cela était possible de faire descendre le paradis ici bas.

Par ailleurs, Maffesoli met l’accent sur la promotion des cultures en montrant comme nous sommes partis de l’univoque au plurivoque qui consiste dans l’épanouissement de chaque culture Ceci se  manifeste dans la tribalisassion du monde postmoderne grâce à la fragmentation de l’identité individuelle aux identifications comme l’intitulé d’un article de Maffesoli : « Tribalisme Postmoderne : de l’identité aux identifications  »  [91] dans lequel  il souligne la profonde mutation qui caractérise la Postmodernité.

Cependant, Maffesoli argumente que la Postmodernité met l’accent sur le néo-individualisme grâce à la fragmentation de l’identité individuel, le l’homme est devenu citoyen du monde. Il peut servir non seulement son pays, sa nation, son continent mais le monde. D’ou nous pouvons dire que l’homme est devenu une personne  de partout sans limite.

En plus, Maffesoli souligne l’absence de la morale à la Postmodernité ; selon lui, la Postmodernité est la période immorale caractérisée par des crimes, de la perversion sexuelle : (l’homosexuel, bisexuel, pédophilie, …). A cote de la morale ou à la  place de la morale, Maffesoli préfère l’éthique. D’ou la Postmodernité est une période marquée par l’éthique qui ne plus universelle comme la morale ; mais qui est particulière, changeante et qui peut même disparaître est le relativisme total.

Et cette éthique, pour MAFFESOLI nous confirme est une éthique du présent, du plaisir tel qu’elle est vécue dans la vie quotidienne. Sa position est évidente dans la mesure où les hommes et les femmes de la Postmodernité engagent suffisamment des dépenses pour le plaisir, l’hédonisme et la satisfaction des besoins matériels et non sur l’avenir de l’humanité plus particulièrement pour la science.

Sur le plan économique, Maffesoli nous dit que la Postmodernité a créé une nouvelle vie où l’homme est condamné de vivre avec l’autre dans l’interdépendance totale avec l’autre. D’où l’homme est obligé de s’ouvrir au monde .Et cela marque  la fin de l’état classique et l’émergence de la mondialisation où l’homme est devenu citoyen du monde comme nous l’avons déjà dit.

Mais cela, ne se réduit jamais à l’universalisme, mais plutôt au relativisme, car c’est le rendez-vous de tout le monde, de toutes les cultures. Vu sous l’angle politique, MAFFESOLI nous confirme que la Postmodernité marque le retour à la rhétorique car les individus sont plus séduit par le discours même l’idéal ne sera jamais atteint. Ceci marque la transfiguration du politique. La politique de la Postmodernité n’est plus fondée sur la raison, ce sont les émotions, les passions, les sentiments qui entrent en jeux .Et cela est observable dans la société Post-moderne .Tout cela  à lieu, parce que la Postmodernité cherche à relever l’échec du projet de la Modernité.

En dernière analyse, nous pouvons dire avec Maffesoli que la Postmodernité prône le savoir faire, savoir pratique sur tous les plans. Et l’idéal consiste dans la transformation de la vie d’ici bas, la vie de chaque  jours. En plus, nous devons nous soulever contre l’esprit absolutiste en soumettant tout à la discussion afin d’aboutir à un consensus car l’homme, de par sa nature, est un être libre et voué à la liberté. Cela est la tâche des Postmodernistes et de Maffesoli en particulier.

Malgré les éloges que l’on peut faire à l’égard de Maffesoli sur la Postmodernité, il convient aussi de relever quelques difficultés de sa pensée.

 

3.2. LES LIMITES

 

La pensée de Maffesoli sur la Postmodernité présente aussi un certain nombre de difficultés que nous tacherons de relever.

Il ressort dans la pensée de Maffesoli sur la Postmodernité l’inexistence totale de la raison. Nous ne partageons pas son point de vue dans la mesure où, malgré le triomphe des sentiments, des émotions, des passions, la raison qui est propre à l’homme, demeure toujours là. Et elle  exerce une influence, une mutation de valeur à la Postmodernité.

Cela étant, la raison est à la base d’une nouveauté sans précédente de l’intérêt par exemple que l’on peut qualifier d’une inversion propre des Postmodernités .Et la science est possible grâce à la raison .En plus, nous pouvons aussi dire que, la raison fonde l’histoire d’un peuple.

En effet, en parcourent les idées de Maffesoli, nous nous rendons compte qu’il cherche à réduire tout aux sentiments, émotion et passions. Ceci n’est pas admissible. Car, la raison continue toujours à marquer l’histoire de la Postmodernité.

De ce fait, sur le plan technologique, la Postmodernité, selon Maffesoli, est marquée par la routine du progrès ; cette position nous paraît défavorable dans la mesure où, grâce à la raison, la technologie évolue pas nécessairement à la forme de la spirale mais aussi la technologie de la Postmodernité se dépasse aussi à celle de la Modernité. Mais c’est une technologie qui se réduit de plus en plus sur les sentiments hégémonique mais qui est le produit de  la raison. Car chaque peuple cherche à tout prix à s’ériger à l’absolu. D’ou l‘esprit Prométhéen est toujours à l’œuvre.

En plus, en observant attentivement. Le néo-tribalisme, nous pouvons dire que la postmodernité  crée des nouvelles tribus, ce qu’on peut qualifier du paradoxe Maffesolien.

En dernière analyse, nous reprochons à Maffesoli de vouloir tout relativiser, car, grâce à la nouvelle découverte, sur la complexité, démontrée par Morin Edgar,  Michel Serres; tous sont d’accord pour dire que, les phénomènes sociaux sont aussi déterminée par l’ordre et désordre.

D’où il y a d’outres phénomènes qui échappent au relativisme .voila ce que relève la critique que nous adressons à l’égard de Maffesoli afin de permettre à notre auteur d’en tenir compte dans sa prochaine publication. Et en plus, notre critique fournira les éléments aux chercheurs de voir plus haut afin de contribuer à la vision maffesolienne sur la Postmodernité car la science évolue avec la contribution de chacun et c’est en se déconstruisant que la science se construise.

L’idéologie de la Postmodernité ne contribuât jamais à la promotion de l’humanité car, elle ne tient pas compte de l’homme mais de l’égoïsme cherchent à devenir le plus puisant du monde. D’où la présence d’une éthique guerrière. L’éthique est devenu propre à un groupe qui détermine leur vision du jugement des valeurs comme nous démontre Maffesoli : « cet universalisme fut la justification de tous le colonialisme, d’ethno-cides culturels qui ont été la marque de l’occidentalisme du monde dès la fin du XXème siècles »[92].                                                                                  

En revanche, la Postmodernité est fondée sur le relativisme même si nous vivons à l’ère de l’américanisation du monde cela ne nous vivons à l’ère de l’Américanisation du monde cela ne nous renvoient pas  à l’universalisme voila ce qui explique la guerre partout dans le monde. Car,  chaque peuple a sa vision culturelle propre. D’où l’idéologie de la postmodernité tant toujours à échouer. C’est le néo-tribalisme  qui dirige le monde. A ce propos, Maffesoli argumente de cette manière : « on n’ait à nouveau, à un réel pluriel .Périodicité de mue  fondée sur la relativisation de valeurs »[93].

De cette citation, il convient de retenir que malgré certaines Etats puissants cherche à s’imposer, impose leurs vision du monde aux Etats pauvres, cela réduit jamais le relativisme culturelle ou morale au détriment de l’universalisme car, la Postmodernité est régit par les sentiments du groupe unit autour de leurs idéologies économique comme souligne MPALA : « Remplacer la politique et l’Etat par l’économie  »[94]. 

En plus, la politique de la Postmodernité est complètement  saturée dans la mesure où les politiciens  ne créent rien de nouveau. Ils se référent toujours à la Modernité ou à la tradition en usant de leurs langage comme nous venons de le dire .C’est que Michel Maffesoli appel la métamorphose politique : « Il se trouve, ainsi que c’est souvent le cas lorsqu’on assiste à la saturation d’une civilisation donnée, que telle une contamination virale, cette métamorphose s’accélère brutalement  ».

C’est pour autant dire que les politiciens  de la Postmodernité tentent du présent et ils ne protègent rien car pour eux le monde est achevé. Et Maffesoli ajoute : « certains s’y emploient avec succès et, souvent universitaires, journalistes, hommes politiques préfèrent disserter ou bavarder.... c’est selon, sur des sujets convenus avec des idées déjà toute faite » [95].        

En dernier analyse, nous pouvons retenir que la politique et l’idéologie de la Postmodernité sont abstraites. Ça n’amène le monde nulle part, car elles sont toujours tournées vers le présent et non vers l’avenir.

 

 

 


3.3. CONCLUSION

 

Les recherches de Michel Maffesoli sur la Postmodernité, nous ont servi afin de connaître les phénomènes sociaux, politiques, économiques, philosophiques, scientifiques, culturelles, et artistiques que l’on peut attribuer à la Modernité et à la Postmodernité.

Cela étant, Michel Maffesoli cherche à nous faire voir que l’homme  de la Postmodernité cherche toujours la satisfaction des besoins et du plaisir. Cela est vrai dans la mesure où les hommes de la Postmodernité dépensent plus pour le plaisir que pour la science. Le plaisir occupe la première  place.

En effet, Michel Maffesoli incise sur le fait que la Postmodernité c’est la période caractérisée par le relativisme, le néo-tribalisme, et  l’éthique de l’instant. Voila ce qui détermine les mérites de Michel Maffesoli sur la Postmodernité.

Par ailleurs, MAFFESOLI met l’accent sur la promotion des cultures car, dans le néo-tribalisme, chaque peuple est appelé au rendez- vous.

En plus, la Postmodernité, selon Maffesoli, est marquée par l’absence de la morale. Elle est une période caractérisée par l’éthique du présent, qui a créé un nouveau type d’homme qui vit grâce aux relations avec ceux qui l’entourent.

Vu sous l’angle politique, Maffesoli nous dit que la Postmodernité est une période où la politique a changé. C’est le retour à la rhétorique car le discours joue un rôle très important. C’est une période où les sentiments trouvent leur champ d’action et cette politique vise toujours les intérêts du présent en autre, et cette politique met fin à l’absolutisme et prône la liberté.

Quant aux limites, nous pouvions dire que Maffesoli n’admet pas la raison à la Postmodernité. Nous avons juge, cette position indigne dans la mesure où c’est grâce à la raison que l’invention de la Postmodernité a eu lieu.

Cependant, il convient de signaler que la Postmodernité n’est pas seulement caractérisée par la routine du progrès, mais aussi par le dépassement technologique.

Et la Postmodernité ne peut pas être réduite au plaisir, à la consommation comme nous venons de voir, elle est plus que cela.

En outre, parle néo- tribalisme, la Postmodernité crée de nouvelles tribus, et de nouvelles identités.

 

 


CONCLUSION GENERALE

 

Au terme de ce travail portant sur la conception de la Postmodernité chez Michel MAFFESOLI, il convient de donner le résumer.

Pour mieux comprendre la Postmodernité nous avons pris soin de parler avant tout de la modernité. 

Ainsi au terme du premier chapitre, nous avons fait, voir que la Modernité marque une rupture avec le Moyen âge.    La Modernité fut marquée par des découvertes à partir de la Renaissance : nous avons  la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, de Vasco de Gama, de Jacques Cartier ; en sciences, Nicolas Copernic  découvre la théorie de l’héliocentrisme, opposée à celle du géocentrisme de Ptolémée.

 Sur le plan philosophique, la Modernité était marquée par l’autonomie de raison. La Renaissance rompt avec l’autorité ecclésiastique du Pape. C’est le début de différentes réformes : la réforme de Luther, de Jean Calvin, Jean Hus, Wesley,  Zwingli, et quelques autres.

         Dans ce même chapitre, nous avons  défini la Modernité  comme l’ensemble des valeurs sociales qui se sont progressivement imposées d’une manière absolue. Mais nous l’avons distinguée du « modernisme » et du « moderniste ». Alexandre Koyre conçoit la Modernité comme un changement total par rapport au   Moyen âge et comme le dépassement de la Renaissance vers la liberté absolue de l’individualisme. Cependant Gilbert Hottois a défini la Modernité en rapport avec le tournant cartésien. Partant de cette conception, nous avons retenu que la Modernité mettait l’accent plus sur le primat du sujet

Apres avoir défini la Modernité, nous avons donné son projet qui consiste à la réalisation l’universalité des communautés. En outre, nous avons présenté ses différentes caractéristiques. Sur le plan politique, nous avons constaté que la politique durant  la Modernité est caractérisée par la rationalité qui se manifeste dans l’exercice du pouvoir en tenant compte de l’autonomie de l’individu. Sur le plan philosophique, la Modernité est caractérisée  par une philosophie rationnelle qui remonte de Descartes et mûrie par les philosophes des lumières. Cette philosophie cherchait à valoriser la lumière naturelle. Par ailleurs, sur le plan économique, la Modernité est fondée sur l’économie de marché. Cela marque le passage de l’économie familiale à une économie monétaire de marché. Sur le plan moral, la morale de la Modernité s’inspire de Kant. C’est une moral du devoir.

Enfin, après avoir parlé de la Modernité, nous nous sommes rendu compte que le projet de la Modernité avait échoué.  Cet échec est à la base du relativisme qui nous introduit directement à la Postmodernité.

            Toutefois dans le deuxième chapitre nous avons donné en détail les grandes lignes de la Postmodernité. Elle est la période qui suit la Modernité. Elle est une nouvelle époque. Pour  Michel MAFFESOLI, « la synergie des phénomènes archaïques et du développement technologique » [96]. Comme  la Modernité est liée à l’idéologie de la science et du progrès à la volonté prométhéenne de transformer la nature selon les besoins humains, la Postmodernité est devenue, en dernière analyse,  la saturation ou les conséquences de l’évolution de la Modernité. Toutefois la Postmodernité n’est pas une rupture radicale avec la Modernité, avec la tradition plus précisément de la tradition grecque, mais il s’agit du mariage avec la culture en vue du dépassement.

Sur le plan philosophique, la Postmodernité est caractérisée par l’hyper-culturalisme, le refus des différences hiérarchiques, l’abandon de grands récits sociologiques, politiques, psychanalytiques, religieux (mythe de création) etc. On peut ajouter que les Postmodernistes préfèrent la pensée analogique, plurivoque, souple, mobile, prenant ses distances par rapport à toute revendication de la raison, de l’absolue, de la liberté. Ainsi, par son fondement, la Postmodernité trouve sa référence essentiellement à NIETZSCHE , dans  l’œuvre de Michel FOUCAULT,  de Simmel  , de Wittgenstein II , de Jean-François Lyotard , de S. Kierkegaard, etc.

Dans ce chapitre, nous avons aussi donné les caractéristique de la Postmodernité. Michel MAFFESOLI donne les tribalisassions du monde postmoderne qui se manifeste dans les groupement sportif, musical, mouvements religieux, politiquer.

En plus, la Postmodernité est aussi marquée par la fragmentation de l’identité individuelle dans la mesure où l’homme s’ouvre au monde, en devenant comme citoyen du monde. La Postmodernité est régie par l’éthique de l’instant qui se manifeste dans plusieurs mouvements ou activités Postmodernes et qui détermine même la politique et l’idéologie de la Postmodernité.

            Elle est aussi caractérisée par le refus de l’histoire linéaire et de l’idée du progrès . 

En rejetant l’histoire linéaire et l’idée du progrès, la Postmodernité cherchera à « développer de nouvelles conceptions du temps, de l’intersubjectivité et de la solidarité dans leur historique »148. Ainsi, la Postmodernité propose des histoires humaines et non une seule histoire avec grand H.

            Elle connaît aussi la transfiguration idéologique et politique. La politique et l’idéologie durant la Postmodernité subissent une transformation comparativement à celle de la Modernité.

Ainsi, la Postmodernité est caractérisée par une politique abstraite où l’idéologie veut jouer à la persuasion en usant du langage qui tend à légiférer le pouvoir. Et la politique de la Postmodernité est déterminée par la saturation de la rationalité. C’est le temps du mépris, celui de la méconnaissance de la socialité de base et de ses aspirations.

            La Postmodernité est marquée par le primat de l’image. Dans la Postmodernité, l’image prime sur tout. Elle est  mésocosme, une autre manière d’être avec les autres. Ce primat de l’image se fait voir dans la vie quotidienne.

Enfin, la postmodernité est aussi caractérisée par l’amour du plaisir qui marque le retour à Dionysos dieu de la fête dans la mythologie grecque. C’est pour autant dire que la Postmodernité met l’accent plus sur l’amour du plaisir au détriment de la raison.

Le troisième et dernier chapitre a montré que  les recherches de Michel MAFFESOLI sur la Postmodernité, nous ont servi afin de connaître les phénomènes sociaux, politiques, économiques, philosophiques, scientifiques, culturelles, et artistiques que l’on peut attribuer à la Modernité et à la Postmodernité.

Cela étant, Michel MAFFESOLI cherche à nous faire voir que l’homme  de la Postmodernité cherche toujours la satisfaction des besoins et du plaisir. Cela est vrai dans la mesure où les hommes de la Postmodernité dépensent plus pour le plaisir que pour la science. Le plaisir occupe la première  place.

En effet, Michel MAFFESOLI incise sur le fait que la Postmodernité c’est la période caractérisée par le relativisme, le néo-tribalisme, et  l’éthique de l’instant. Voila ce qui détermine les mérites de Michel MAFFESOLI sur la Postmodernité.

Par ailleurs, MAFESOLI met l’accent sur la promotion des cultures car, dans le néo-tribalisme, chaque peuple est appelé au rendez- vous.

En plus, la Postmodernité, selon MAFFESOLI, est marquée par l’absence de la morale. Elle est une période caractérisée par l’éthique du présent, qui a créé un nouveau type d’homme qui vit grâce aux relations avec ceux qui l’entourent.

Vu sous l’angle politique, MAFFESOLI nous dit que la Postmodernité est une période où la politique a changé. C’est le retour à la rhétorique car le discours joue un rôle très important. C’est une période où les sentiments trouvent leur champ d’action et cette politique vise toujours les intérêts du présent en autre, et cette politique met fin à l’absolutisme et prône la liberté.

Quant aux limites, nous pouvions dire que MAFFESOLI n’admet pas la raison à la Postmodernité. Nous avons juge, cette position indigne dans la mesure où c’est grâce à la raison que l’invention de la Postmodernité a eu lieu.

Cependant, il convient de signaler que la Postmodernité n’est pas seulement caractérisée par la routine du progrès, mais aussi par le dépassement technologique.

Et la Postmodernité ne peut pas être réduite au plaisir, à la consommation comme nous venons de voir, elle est plus que cela.

            En outre, par le néo- tribalisme, la Postmodernité crée de nouvelles tribus, et de nouvelles identités.


BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

 

I. DICTIONNAIRE.

  1. x, Dictionnaire universel, Paris, Hachette, 2002.
  2. Huisman. D, dictionnaire des mille œuvres clés de la philosophie, Paris, Nathan, 1993.

 

II.OUVRAGES DE BASE ET AUTRES.

  1. MAFFESOLI. M, -Notes sur la postmodernité le lieu fait lien, Paris, éd

Felin, 2003.

-      L’instant eternel, Paris, la Table ronde, 2003.

-      La part du diable, Paris, Flammarion, 2002.

-      La transformation du politique, la tribalisassions postmoderne, Paris, La Table Ronde, 2002.

 

III . OUVRAGES CITES.

  1. BERTHOU .B et Guislain. G, les grands auteurs contemporains, Paris, Studyrama, 2005.
  2. Collectif, 100 fiches de cultures générales, Bruxelles, Bréal, 1995.
  3. HOTTOIS. G, De la renaissance à la postmodernité, une histoire de la philosophie moderne et contemporaine, Bruxelles, de Boeck, 2005.
  4. GANTY. E, Penser la modernité essai sur Heidegger, Habermas et Eric Weil, Paris, P.U.F., s.d.
  5. MPALA MBABULA. L, L’altermondialisme à l’assaut de la mondialisation regard critique, Lubumbashi, éd MPALA, 2007.

 

 

 

IV. ARTICLES CITES

  1. BERTEN. A, Modernité et postmodernité : un enjeu politique, RPL, n°4/2003. p. 84-111
  2. LE FOI S. SIMON,  PALOU, A. Dionysos à la Sorbonne, dans Magazine, n°8 (2004) p.7-12
  3. MAFFESOLLI .M, [en ligne]  http : www. Ceaq-Sorbone. Org / maffesoli / ar postm. Htm,( page consultée le 18/06/2006)
  4. Tribalisme postmoderne de l’identité aux identifications [en ligne] http :// www. La – science – politique. Com / revue / revue 2 / papier ar 5. htm. (Page consulté le 3/01/2008)

 

V. THESE

  1. MPALA MBABULA. Le Matérialisme  historique, Altermondialisme et utopies Postmodernisme contribution à la philosophie de l’histoire, thèse soutenue le 1° juillet 2006, inédite.

 

VI. COURS 

1.      RUYTINX .J, Notion de philosophie, université officielle du Congo (U.O.C) Lubumbashi, s.d., inédit.


TABLE DES MATIERES

 

EPIGRAPHE.. I

IN MEMORIUM... II

DEDICACE.. III

AVANT PROPOS. IV

0. INTRODUCTION GENERALE.. 1

0.1. CHOIX ET INTERET DU SUJET.. 1

0.2. PROBLEMATIQUE.. 1

0.3. HYPOTHESE.. 2

0.4. ETAT DE LA QUESTION.. 2

0.5. METHODES. 2

0.6. DELIMITATION DU SUJET.. 3

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL.. 3

0.8. NOTICE BIOGRAPHIQUE.. 3

CHAPITRE PREMIER : LA MODERNITE.. 5

1.O. INTRODUCTION.. 5

1.1. SES ORIGINES. 5

1.1.1. La Renaissance (1453-1610) 5

1.2. LA MODERNITE.. 6

1.3. Projet de la Modernité. 10

1.4. Les caractéristiques de la Modernité. 11

1.5. CONCLUSION.. 19

DEUXIEME CHAPITRE : LA POSTMODERNITE.. 20

2.0. INTRODUCTION.. 20

2.1. LE SENS ET LE FONDEMENT DE LA POSTMODERNITE.. 20

2.2. LA PHILOSOPHIE DE LA POSTMODERNITE.. 22

2.3. LES CARACTERISTIQUES DE LA POSTMODERNITE.. 25

2.3.1. Le néo-tribalisme. 25

2.3.2. La disparation de l’individualisme. 27

2.3.3. De la morale à l’éthique de l’instant 28

2.3.4. La transfiguration idéologique et politique. 30

2.3.5. L’amour du plaisir, le retour à Dionysos. 31

2.4. CONCLUSION.. 34

TROISIEME CHAPITRE : APPRECIATION CRITIQUE.. 36

3.0. INTRODUCTION.. 36

3.1. LES MERITES. 36

3.2. LES LIMITES. 39

3.3. CONCLUSION.. 43

CONCLUSION GENERALE. 45

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE.. 50

TABLE DES MATIERES. 52

 



[1] MPALA MBABULA, Matérialisme historique, Altermondialisme et Utopie postmodernisme Contribution à la philosophie de l’histoire, UNILU, 1er juillet 2006, inédit

[2] Cf. COLLETIF, 100 Fiches de culture générale, Bruxelles, Bréal, 1995, p.130

[3] RUYTINX. J, Notion de philosophie, cours, Université Officiel du Congo (UOC), Lubumbashi, s-d., inédit, p 45

[4] Cf. id, p 46

[5] LALANDE, A., o.c, p.640.

[6] JEANNIERE, A., Qu’est-ce que la modernité ? dans Etudes (novembre 1990), p.500.

[7] ROCKMORE, T., La modernité et la raison : Habermas et Hegel, dans Archives de Philosophie 52 (1989), p.178.  

 

[8] KOYRE. A Cité par Collectif, o.c. P. 154.

[9] Ib

[10] HOTTOIS. G, De la Renaissance à la postmodernité, une histoire de le philosophie moderne et contemporaine, Bruxelles, de Boeck 2005, p. 341 .

[11] HEIDEGGER ,M.,cité par BERTHOU. B et  GUISLAIN. G, les grands auteurs contemporains, Paris, STUDYRAMA, 2005, p. 89 

[12] X, Dictionnaire universel, Paris, Hachette , 2002, p. 786

[13] Cf. Ib., p.51.

[14] MPALA MBABULA, oc,  p. 161

[15] cf.Ib

[16] THONARD, Précis d’histoire de la philosophie, Paris, 1937, p.448, cité par MPALA MBABULA, oc,  p. 163.

 

[17] Cf. MPALA MBABULA, oc,  p. 163.

 

[18] Ib, p. 161.

[19] MAFFESOLI. M, Note sur la postmodernité, le lieu fait lien, Paris, le félin, 2003, p. 21.

[20] Cf. MPALA , o.c. p. 166.

[21]  Ib., p. 168.

[22] Ib, p.167

[23] MILBANK, J. cité par Ib, p.171.

[24] Ib., p.174.

[25] SPINOZA  cité par MPALA,o.c.,p. 174.

[26] MPALA, o.c.,p. 175.

[27] LOCKE, J., cité par RUSS cité par MPALA,o.c.,p. 175.

 

[28] ROUSSEAU, J-J.,cité par MPALA,o.c.,p. 175.

 

[29] MPALA,o.c.,p. 175.

 

[30] MAFFESOLI, M., o.c., p.22.

[31] Ib., p.23.

[32] HOTTOIS.G , o.c, p. 119

[33] KANT, E., Réponse à la question : qu’est-ce que les Lumière ? dans KANT, E., Vers la paix perpétuelle, que signifie s’orienter dans la Pensée ? Qu’est-ce que les Lumières ? Et autres textes, Paris, 1991, p.43.  Souligné par l’auteur.

[34] ALEMBERT Cité par, ib, p.120

[35] Cf. MAFFESOLI, o.c. p.26.

[36] Cf. KANT, E., Fondements de la métaphysique des mœurs, Paris, 1954, p. 158.

[37] Ib., p. 94.

[38] Ib., p. 96.

[39] Cf. Ib., p. 145.

[40] Ib., p. 125.

[41] Ib., p. 125.

[42] Ib., p. 128.

[43] Ib., p. 128.

[44] Cf. Ib., p. 128.

[45] Ib., p. 137.

[46] Ib., p. 150-151.

[47] . MAFFESOLI, o.c. p.26.

[48] BAUDRILLARD, J., a.c.,p.425.

[49] Cf. HABERMAS Cité par GANTY. E, Penser la modernité. Essai sur Heidegger, Habermas et Eric Weil, NAMUR, P.U.F, s.,d, p.16

[50] - DESCHAMPS, C., La pensée singulière. De Sartre à Deleuze. Quarante ans de philosophie en France, Paris, 2003, p.129.

[51] LYOTARD, J. – F.,The Postmodern Condition. A report on Knowledge, Manchester University Press, 1984, The First 5 chapiters, Notre traduction de “The breaking up of the grand Narrathes”, [en ligne] http://…

[52] MPALA, o.c, p.188

[53] Cité par Ib, p.167

[54] MAFFESOLI. M , o.c, p.30

[55] MAFFESOLI. M, Dionysos à la Sorbonne, dans Magazine, (2004), p. 45.

[56] Cf. Ib, p.31

[57] Ib.

[58] Ib, p. 34

[59] WOLIN. R. Cité par BERTEN. A, Modernité et postmodernité : un enjeu politique  , RPL, 4 /2003 , (1991), p. 98  

[60] MAFFESOLI. M[en ligne] http : //www. Ceaq-Sorbonne. Org / maffesoli / ar postm. htm, (page consultée,le 18 /06/2008,p.1-8

[61] Cf. MPALA, o.c.,p.193.

[62] LYOTARD J,F, cité par HUISMAN, D, Dictionnaire du mille œuvres clés de la philosophie¸Paris, NATHAN, 1993, p.132

[63] Ib.

[64] MORIN, E., La Méthode. Tome 1 : la nature de la nature, Paris, 1977, p.34.

[65] -Ib.,p.35.

[66] MAFFESOLI, M., L’instant éternel. Le retour du tragique dans les sociétés postmodernes, Paris, 2003, p.94.

[67] MAFFESOLI. M, cité par MPALA, o.c, p. 192 

[68] ID, Eloge de la  raison/sensible, ac.

[69] MPALA, o.c, p. 193 

[70] ID, Du  tribalisme,  ac.

[71] Ib.

[72] ID, Notes  sur la postmodernité, le  lieu  fait  lien, p.61-62.

 

141 Ib. , p. 73

[73] MAFFESOLI. M, Notes sur la postmodernité le lieu fait lien,    p. 60

[74] Ib, p. 75

[75] Cf. MPALA, o.c, p. 194

[76] Ib, p. 73-74

[77] ID, Note sur la postmodernité.  Le lieu  fait  lieu, p 35-36.

[78] L’expression est de  Goethe.

[79] Ib

[80] Nous utiliserons le masculin pour faire la distinction entre personne et persona.

[81] Cf. Ib.

[82] Ib, p.35-36

148 PEUKERT, H., La critique philosophique de la modernité, dans Concilium 244(1992), p.38

149 MAFFESOLI, M., L’instant éternel. Le retour du tragique dans les sociétés postmodernes, Paris, 2003, p.47

151 Ib, p.II.

154 Ib., p.85.

156 Ib. ; p. 57-58.

158 Ib., p.100.

[83] MAFFESOLI. M, L’instant éternel, Paris, 2000, p.142 

161 ID., L’instant internel. Le retour du tragique dans les sociétés postmodernes, p.32.

172 Ib., P . 153

[84] Ib, p.20

[85] MAFFESOLI, cité par  MPALA MBAMBULA, oc, p.201

174 MAFESSOU, M., Le temps du mépris [en ligne] http:://www.ceaq-sorbonne.org/maffesoli/ar mepris.htm (page consultée le 10/08/2005

175 Ib.

[86] MAFFESOLI. M, La part du diable, Paris, Flammarion, 2002, p.20

145 . ID., Notes sur la postmodernité. Le lieu fait lien, p.40

146 ID.,  Du tribalisme, a..c.

[87] MPALA, o.c.,p.199.

[88] MAFFESOLI. M, Notes sur la postmodernité le lieu fait lien, p.102

[89] Ib, p.104

[90] MAFFESOLI. M, La part du diable, Paris, Flammarion, 2002, page 18-19   

[91] MAFFESOLI. M, Tribalisme postmoderne de l’identité aux identifications [en ligne] http : // www. la- science – politique.com / revue / revue 2 / papier r5. htm, le 18/06/2008, page consultée le 03/01/2008, p.1-20

[92] Ib, p.21

[93] Ib, p.14

[94] MPALA  MBABULA, L’Altermondialisme à l’assaut de la mondialisation regard critique, Lubumbashi, édition MPALA, 2007 p.25

[95] Ib, page 17

[96] MAFFESOLI. M , o.c, p.30

148 PEUKERT, H., La critique philosophique de la modernité, dans Concilium 244(1992), p.38