Professeur Abbé Louis Mpala

samedi 16 février 2008

Par sources d’information, l’on entend « un ensemble des moyens auxquels recourent les journalistes pour se tenir au courant des événements »[1]. Cette définition a le défaut de concerner les seuls journalistes. Or l’information est recherchée par plusieurs catégories des gens : les chercheurs universitaires, les services secrets, les organismes nationaux et internationaux, etc. Bref, tout celui qui cherche une information.

Les sources n’ont qu’une seule fonction, celle d’informer, de documenter et surtout de permettre la vérification. Cela étant, l’on comprend l’importance des sources. C’es parce qu’elles sont utiles qu’on les consulte. On court après elles, quand elles sont originales et on les protège, parce qu’elles sont efficaces. L’utilité, l’originalité et l’efficacité font des sources des instruments ou des moyens recherchés.



[1] F. BALLE (dir.), Dictionnaire des médias, Paris, 1998, p.235.

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lundi 11 février 2008

Introduction

 

0.1              Objet du cours

 

L’objet du cours est l’histoire de la philosophie moderne. Cette histoire nous mettra en face des philosophes qui ont une autre problématique que celle du Moyen-Âge. Ainsi nous serons confrontés à un autre mode de philosopher. De ce fait, nous devons faire attention à la pensée de chaque philosophe moderne pour mieux établir ses mérites et ses limites. On n’apprend la philosophie qu’en philosophant, disait si bien E. KANT. Chaque philosophie est une prise de position dans un champ de bataille. Puisqu’il en est ainsi, notre prise de position sera un exercice philosophique.

 

Toutefois, devons-nous faire remarquer, l’Epoque moderne ne constitue pas une rupture brusque avec l’Epoque médiévale. Entre les deux, il y a l’Humanisme et la Renaissance. Et à ce propos, Roger VERNEAUX a raison d’écrire que « la philosophie moderne commence à la Renaissance »[1] .

 

Puisqu’il s’agit d’apprendre en philosophant quels sont nos objectifs pédagogiques ?

 

0.2              . Objectifs pédagogiques

 

[Puisqu’on apprend la philosophie en étant en contact avec les philosophes, après avoir mis les étudiants en dialogue avec les philosophes humanistes et ceux de la Renaissance et de l’Epoque moderne.] A la fin du cours, les étudiants seront capables de :

 

1)                    Etablir que la philosophie moderne plonge ses racines dans la période transitoire appelée « Renaissance » ;

 

2)                    Montrer que chaque Epoque historique a ses problématiques majeures, filles du temps et de l’espace ;

 

3)                    exposer chaque philosophe en ses propres mots tout en respectant son vocabulaire (car chaque philosophe est un personnage à reconnaître par son masque langagier – et en le faisant à partir de sa problématique spécifique) ;

 

4) prendre position face aux différentes doctrines philosophiques [car on n’apprend à philosopher qu’en discutant avec les philosophes. Des Temps modernes soient-ils, les philosophes sont toujours vivants et ils nous parlent à travers leurs écrits] ;

 

Pour réaliser ou atteindre ces différents objectifs, un plan nous est nécessaire. Il se confond avec notre table des matières.

 

L’étudiant aura compris qu’il devra compléter le cours par des lectures personnelles.  

 

 

 

 

 



[1] R. VERNEAUX, Histoire de la philosophie moderne, Paris, 1963, p.7.

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jeudi 7 février 2008

     L'origine, la source d'où jaillit constamment l'impulsion à philosopher, se trouve dans l'homme[1].

     De ce fait, la philosophie n'est pas née en Grèce, encore moins en Egypte.

AVANT – PROPOS

 

         D'aucuns se poseront la question de savoir si cette Introduction à la philosophie vaut la peine aussi longtemps qu'il existe une multitude d'introductions à la philosophie.  A ceux-là nous répondrions que chaque Introduction à la philosophie, n'étant pas neutre, expose la conception philosophique de chaque auteur ou de chaque philosophe.  Et Martin HEIDEGGER a raison de faire remarquer qu' « on reconnaît un philosophe à sa manière d'introduire à la philosophie"[1].  Pourquoi?  Parlant d'un lieu théorique et pratique donné comme le dirait Louis ALTHUSSER, chaque auteur d'une introduction à la philosophie introduira à la philosophie telle qu'il la comprend et la juge selon son milieu, pour ne pas dire son école.  Dans son introduction, il y imprimera ses convictions philosophiques ou ses thèses.  S'il est partisan de l'origine grecque de la philosophie, il écartera les autres peuples du "royaume de la Raison et de la pensée".  C'est l'Ethnocentrisme.  Ce que nous disons d'autres auteurs nous concerne aussi.  Il suffit de lire notre Introduction à la philosophie pour savoir de quel côté nous sommes, car à la suite d'Emmanuel KANT et de Louis ALTHUSSER, nous considérons la philosophie - surtout la philosophie académique – comme un champ de bataille (Kampfplatz) où chacun doit prendre position, et jean PIAGET renchérira en disant que cette prise de position doit être raisonnée.



[1] M.HEIDEGGER cité dans Dictionnaire des philosophes, Paris, 1998, p.7.



[1] L. FREUND, dans sa philosophie philosophique, est du même avis. Pour lui aussi, la philosophie est née là où se trouvent des hommes.

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